Eaux minérales : le syndicat innove avec une campagne de communication qui explique les exigences du secteur
Après l’affaire Nestlé Waters et le scandale des eaux minérales filtrées, la Maison des Eaux Minérales Naturelles (MEMN) qui représente la moitié du marché lance une campagne de communication pour mettre en lumière l’eau minérale et les exigences du métier de minéralier.
La campagne cible 67 titres de la presse quotidienne régionale
Préserver la pureté originelle des eaux minérales naturelles, tel est le message de la campagne de communication lancée par la Maison des Eaux Minérales Naturelles (MEMN). Le message du syndicat intervient dans un contexte particulièrement sensible pour la catégorie. Ce 18 novembre, le tribunal de Nanterre doit en effet se prononcer sur la demande de l’association UFC-Que Choisir déposée le 24 septembre de retrait temporaire des bouteilles d’eau Perrier. L’association accuse Nestlé Waters de tromperie sur la nature «minérale naturelle» de l’eau gazeuse.
Lancée le 4 novembre, la campagne s’appuie sur une diffusion dans 67 titres de la presse quotidienne régionale, touchant plus de 18 millions de lecteurs. Le syndicat qui fédère huit marques (Badoit, Bonneval, Eau Neuve, Evian, Mont-Roucous, La Salvetat, Volvic et Wattwiller), mais pas celles de Nestlé Waters qui a quitté cette année la MEMN, représente environ 45 % du marché français des eaux minérales naturelles. « Tous les acteurs ne représentent pas la catégorie. Nous, minéraliers de la Maison des Eaux Minérales, voulons montrer que l’excellence et la transparence peuvent aller de pair. Il est essentiel de rappeler notre engagement pour la préservation de ces eaux minérales naturelles », explique Cathy Le Hec, présidente de la MEMN et directrice des eaux minérales naturelles de Danone. « Depuis des années, nous avons développé un savoir-faire unique pour garantir leur pureté originelle, sans traitement, sans compromis»», poursuit la présidente de la MEMN.
Un engagement réaffirmé
Un engagement réaffirmé et que le syndicat a voulu rendre concret en organisant la semaine dernière un voyage de presse jusqu’à la source de Bonneval, en Savoie. «Après une année de méfiance et de confusion, il est essentiel d’ouvrir nos portes», n’a pas manqué d’insister David Merle, porte-parole de la MEMN et fondateur des eaux minérales Bonneval en Savoie. «Le métier de minéralier repose sur une exigence scientifique, hydrogéologique et réglementaire. Nous voulons montrer la réalité de notre travail qui consiste en une gestion raisonnée et transparente d’une ressource rare», dit-il.
Le respect strict de critères
La Maison des Eaux Minérales Naturelles, dont la création remonte à 1886, défend ainsi le respect strict des critères encadrant l’appellation « eau minérale naturelle ». Ces critères imposent notamment une composition minérale stable, une origine souterraine protégée, et l’absence totale de traitement avant embouteillage. Pour Cathy Le Hec, cette exigence réglementaire est la clé pour restaurer la confiance : «La réglementation n’est pas une contrainte, c’est notre fondement. Nous devons la faire connaître et la faire respecter, pour garantir aux consommateurs une hydratation saine et naturelle, mais aussi la pérennité des territoires qui abritent ces ressources», conclut Cathy Le Hec au nom de la filière.
Par Marie Cadoux – A retrouver en cliquant sur Source
