Ange ambitionne de devenir le leader de la boulangerie artisanale
Elue Meilleure Chaine de l’Année 2025, Ange souffre encore d’un manque de notoriété, en tant qu’artisan et « gardien du bon pain ».
L’enseigne de boulangerie entend passe le cap des 300 points de vente cette année.
« Nous avons inauguré 38 nouveaux points de vente en France en 2024, et enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 10% à 400 millions d’euros, rappelle Sylvain Navarre, directeur du réseau franchisé. Nous allons en ouvrir au moins une quarantaine cette année pour atteindre très vite les 500 boulangeries. En gardant toujours un équilibre entre les succursales et les franchises. Actuellement, sur les 290 boulangeries exploitées, 160 le sont en franchise. » Ange a encore de nombreuses zones de chalandises à conquérir, notamment dans l’ouest du territoire, en Bretagne, en Normandie, dans les Hauts-de-France et dans le Sud-Est. « Nous venons d’ouvrir à Arras, et nous n’avons pas encore de boulangerie à Nice ».
Concurrente directe de Marie Blachère et Sophie Lebreuilly, l’autre enseigne des ronds-points se développe sur des surfaces de 350 m2 en moyenne, avec une cinquantaine de places assises. « Nous fabriquons tout sur place, nos pains bien évidemment et aussi toute la viennoiserie, les gâteaux et la petite restauration qui pèse déjà pour 50% dans notre volume d’affaires global. Ce qui est regrettable, c’est que pour les clients qui ne nous connaissent pas, nous gardons l’image d’un industriel fabricant du pain, alors que nous sommes des artisans. Nous avons encore un gros travail à accomplir pour valoriser notre image. » Les clients fidèles pourtant ne s’y trompent pas, insiste Sylvain Navarre. Avec un panier moyen de 8 euros, et 650 clients chaque jour en moyenne par boulangerie, Ange affiche des performances plutôt au-dessus de la moyenne de la profession. Si la baguette à 1,10 euro reste le produit le plus vendu, l’enseigne fait un tabac avec ses Bulles d’Ange (des chouquettes garnies de crème à la vanille), son sandwich Meg’ABB ou son dessert italien Maritozzo repéré récemment par un influenceur et qui, depuis, est devenu un best-seller chez les jeunes clients.
Mais Ange, c’est aussi, tient à le rappeler Sylvain Navarre, une politique RSE qui va de l’achat de blé 100% français labellisé CRC jusqu’aux valeurs humaines déclinées dans le réseau, en termes de soutien et d’accompagnement des salariés et franchisés tout autant qu’à travers des opérations comme « la baguette solidaire » qui permet d’offrir, lors de l’achat de 3 baguettes, l’une d’entre elles aux personnes les plus nécessiteuses.
Pour accélérer son développement, Ange compte aussi sur l’international. L’enseigne française est déjà présente au Québec à travers une dizaine d’unités. Créant des liens avec ce pays depuis plusieurs années, elle exploite par ailleurs en master franchise le concept de brasserie sportive La Cage. Un premier restaurant a déjà ouvert l’année dernière à Bordeaux et un deuxième sera inauguré prochainement à Aix-en-Provence.
Soutenus depuis deux ans par le fonds d’investissement FFL (Financière Lov and lifestyle de Stéphane Courbit), les trois fondateurs François Bultel, Patricia Gaffet et Patrice Guillois ne s’en cachent pas. Ils ambitionnent de faire d’Ange la première enseigne de boulangerie traditionnelle. Avec, en base-line, le slogan « gardien du bon pain ».
Par AGNÈS DELCOURT – A retrouver en cliquant sur Source