
B comme BIO… L’abécédaire Néo 2020
Gros décalage entre la consommation de bio à domicile (11,3 milliards d’euros en 2019 selon l’Agence bio) et hors domicile (640 m €), même si la progression vigoureuse de la première (+ 13,3 %) est moins forte que la seconde (+ 16,4 % entre 2018 et 2019)…les restaurateurs sont de plus en plus nombreux à mettre le bio à leur carte, poussés en cela par la demande des clients, 78 % des Français souhaitant des produits bio au restaurant, 66 % en restauration rapide, selon l’Agence bioMais aussi par la loi Egalim, qui imposera en restauration collective 20 % de produits bio au 1er janvier 2022. Logiquement, ce segment bénéficie d’une avance conséquente en la matière : c’est lui qui draine plus de 60 % de la consommation bio en RHD, grâce à 65 % de ces établissements de restauration collective qui déclaraient proposer ce type de produits à leurs convives en 2019. Ils n’étaient que 43 % au sein de la restauration commerciale à la même période.
Etant donné que 59 % des consommateurs optent pour le bio pour préserver leur santé, on comprend que la crise sanitaire ait favorisé son essor en 2020.
« Dans ce contexte, mettre du bio dans ses menus a encore plus de sens », s o u l i g n e Nicolas Nouchi, chez CHD expert. Les distributeurs renforcent aussi leurs offres. On a vu arriver en 2020 les premières gammes de bio en MDD, preuve que le segment est porteur. C10 propose ses jus purs fruits et bio sous la marque Jus de rêve, et Transgourmet a lancé sa marque propre bio transversale composée de frais, d’épicerie et de surgelés.
« Compte tenu des crises sanitaire et économique, tout le monde attendait un arbitrage en défaveur du bio en raison du prix », déclare Philippe Barbier, président de la CGI (confédération du commerce de gros). Malgré cela, pour l’instant, pas de volte-face des restaurateurs. L’argument santé devrait continuer de booster sa consommation.
Article de PASCALE BENHAÏEM-KOMLOS – A retrouver en cliquant sur Source
Source : B comme BIO… L’abécédaire Néo 2020