Les Etats-Unis, premier marché mondial pour les vins et spiritueux, demeurent le premier client de la France avec une croissance soutenue de près de 5 % à 3,2 milliards d’euros. – Shutterstock
Bilan 2018 positif pour les exportations de vins et spiritueux
Les ventes ont progressé pour la quatrième année consécutive, dépassant les 13 milliards d’euros.
On aurait pu s’attendre à de moins bons résultats à l’export pour les vins et spiritueux français en 2018. Mais malgré les tensions sur le commerce international , malgré une petite récolte de raisins en 2017, l’industrie française des vins et spiritueux affiche tout de même une belle croissance à l’étranger en valeur, pour la quatrième année consécutive.
Les ventes à l’export ont augmenté de 2,4 % à 13,2 milliards d’euros en 2018, selon les chiffres de la FEVS. « C’est la quatrième année consécutive de hausse, malgré des volumes en retrait de 2,7 % », s’est félicité Antoine Leccia, le président de la Fédération des exportateurs (FEVS) Le solde des échanges s’est encore apprécié (+1,7 % à 11, 7 milliards d’euros), confirmant la place de second excédent commercial du secteur derrière l’aéronautique. Les vins seuls ont totalisé un chiffre d’affaires de 8,9 milliards d’euros (+2,6 %), tandis que les spiritueux, portés par le cognac, ont augmenté de 1,8 %, à 4,3 milliards d’euros.
Baisse de forme de la Chine
Bien que les ventes aient progressé à l’intérieur de l’Union européenne (+2,2 %), les résultats 2018 ont confirmé une nouvelle fois l’importance des pays tiers dans le développement des exportations de vins et spiritueux français.
Les ventes à la Chine ressortent par contre en très forte baisse (-14,4 % à 1 milliard d’euros) du fait du ralentissement économique et des tensions commerciales internationales. Ces chiffres ne reflètent pas la réalité, nuance toutefois Antoine Leccia, car ils n’incluent pas les vins et spiritueux réexportés depuis Singapour et Hong Kong.
Si on prend en considération cet ensemble, la baisse se limite à 1,5 % pour un total de 2,5 milliards d’euros. A ce niveau, « c’est la deuxième meilleure année des vins et spiritueux français dans cette grande région, ce qui confirme la dynamique de long terme du marché chinois », a-t-il ajouté.
En dépit des incertitudes liées au Brexit, les exportations destinées au Royaume-Uni sont demeurées stables (-0,6 %) à 1,3 milliard d’euros. Combien de temps cela durera-t-il ? « Jusqu’à présent confiants dans l’avenir, les acheteurs anglais commencent à témoigner des signes d’inquiétude », a fait remarquer Philippe Casteja, négociant dans le Bordelais.