
Bisphénol A : une centaine d’entreprises épinglées par l’Autorité de la concurrence
Le gendarme de la concurrence reproche à 101 entreprises et 14 organisations professionnelles de s’être entendues pour cacher la présence de bisphénol A dans des contenants alimentaires. Parmi eux, Nestlé conteste vigoureusement les griefs.
101 entreprises, 14 organisations professionnelles : l’Autorité de la concurrence a épinglé mardi tout un cortège du secteur de l’agroalimentaire, accusé de s’être entendu pour cacher au consommateur la présence de bisphénol A, ou de substituts, dans des contenants alimentaires.
« Il est reproché aux entités mises en cause de s’être entendues pour ne pas communiquer sur la présence ou sur la composition de certains matériaux au contact avec des denrées alimentaires, au détriment des consommateurs », a indiqué mardi le gendarme français de la concurrence dans un communiqué.
Nestlé parmi les accusés
Ni l’identité des protagonistes ni les pratiques en question n’ont été précisées par l’instance, qui ouvre désormais une « procédure contradictoire » afin de permettre aux acteurs concernés de se défendre. D’éventuelles sanctions seront prononcées à l’issue de celle-ci. « Une notification de griefs ne préjuge en rien de la culpabilité des entreprises ou organismes visés », rappelle l’Autorité de la concurrence.
Parmi les entreprises épinglées, Nestlé : le géant suisse de l’agroalimentaire a vertement contesté, mercredi, les griefs qui sont adressés à certaines de ses marques. « L’entreprise dément de façon catégorique ces allégations et les contestera formellement », précise un communiqué, selon lequel « les allégations de l’Autorité française de la Concurrence […] indiquent un rôle mineur de Nestlé ».
Les dangers du bisphénol A, produit chimique utilisé notamment dans la fabrication de plastiques, sont aujourd’hui bien connus. Interdit depuis 2011 dans les biberons vendus dans l’Union européenne, il est également proscrit de l’ensemble des contenants alimentaires en France depuis 2015 et des tickets de caisse depuis l’an passé. En juin 2019, l’Agence européenne des produits chimiques a reconnu la substance comme perturbateur endocrinien.
Article de Basile Dekonink – A retrouver en cliquant sur Source
Source : Bisphénol A : une centaine d’entreprises épinglées par l’Autorité de la concurrence | Les Echos