Bonne nouvelle – ce n’est pas si fréquent en ce moment – pour l’industrie en France. Coca-Cola a décidé de continuer d’investir dans sa plus grande usine française, à Dunkerque (Nord).

Coca-Cola Europacific Partners, la branche tricolore du géant d’Atlanta, a annoncé, vendredi 3 octobre, un investissement de 68 millions d’euros dans son site de Socx, pour moderniser des machines, construire une nouvelle siroperie et installer une nouvelle ligne de production dédiée aux boissons non gazeuses, comme des thés glacés Fuze tea ou les boissons énergétiques Powerade.

Cette ligne, la neuvième de l’usine nordiste, doit être opérationnelle fin 2026, et permettra la création de 50 emplois, portant les effectifs du site de 470 à environ 520 personnes, d’après le communiqué du groupe.

L’usine Coca-Cola de Dunkerque, qui peut déjà produire chaque année plus de 600.000 litres de boissons sous toutes les formes, profite dans l’esprit du groupe américain de la proximité avec un grand port, avec des noeuds autoroutiers et ferroviaires ainsi que de celle des champs de betterave sucrière et d’une culture locale industrielle.

Environ 100 millions d’euros avaient déjà été injectés depuis 2018 dans cette usine nordiste ouverte en 1989 et abritant 85.000 m² de bâtiments sur cinq hectares.

Coca made in France

En 2020, lors du sommet Choose France, le géant mondial avait annoncé un programme d’investissement d’un milliard sur cinq ans, « pour moderniser ses sites de production, accompagner la transition énergétique, et élargir le portefeuille de marque ». L’an dernier, 146 millions d’euros ont été consacrés à l’usine Coca de Grigny, dont les travaux doivent s’achever en 2026.

Selon le groupe, présent depuis 1921 dans l’Hexagone, 95 % des boissons lui appartenant commercialisées en Francesont fabriquées dans l’Hexagone, et 100 % du sucre utilisé provient d’agriculteurs français, principalement nordistes.

Aujourd’hui, Coca élabore ses concentrés dans le Var, et opère cinq sites d’embouteillages à Grigny, Clamart (Ile-de-France), Socx (Hauts-de-France), Les Pennes-Mirabeau (Provence-Alpes-Côte d’Azur) et Castanet-Tolosan (Occitanie). Une usine en Corse dessert l’île de Beauté. Cela représente environ 2.900 emplois directs.

Depuis la taxe sucre renforcée en début d’année pour lutter contre le diabète et l’obésité, le géant américain affirme avoir tempéré ses ambitions. Créée en 2012, la « taxe sucre » doit rapporter à l’avenir 800 millions au budget à l’année, contre 400 millions d’euros jusque-là. Avec pour principal contributeur Coca-Cola.