Coca-Cola, Sprite… vers une nouvelle hausse de prix au rayon soda
Alors que les négociations tarifaires entre distributeurs et industriels s’ouvrent tout juste, le PDG de Coca-Cola Europacific Partners annonce avoir réclamé une hausse moyenne de 7 % du prix de ses produits. Tous ne devraient toutefois pas être impactés au même degré.
« La bouteille traditionnelle de 1,75 litre doit rester à moins de 2 euros », pointe François Gay-Bellile. (Charles Urban/REA)
De nouvelles hausses de prix sont à venir dans les rayons des supermarchés consacrés aux sodas. Dans une interview au « Parisien », François Gay-Bellile, le PDG de Coca-Cola Europacific Partners (CCEP) France, – qui distribue les produits Coca-Cola, Fanta, ou encore Sprite -, affirme avoir réclamé une hausse du prix de ses références. Une demande qui s’inscrit dans le cadre des négociations tarifaires entre distributeurs et industriels, qui viennent tout juste de s’ouvrir.
Les prix bruts réclamés par l’entreprise, et qui doivent encore faire l’objet d’une négociation avec la grande distribution, sont « en moyenne en hausse de 7 % », prévient François Gay-Bellile.
Il justifie cette demande par la persistance de l’inflation , notamment du sucre, une récente hausse des salaires de 5 %, et par l’utilisation plus fréquente de bouteilles en PET recyclé, « dont le surcoût avoisine 40 % comparé à du PET vierge », précise François Gay-Bellile. En 2022, au point culminant de la vague inflationniste, le groupe avait réclamé une hausse tarifaire de 20 %, réduite à 10 % en rayons après négociations.
La bouteille de 1,75 litre à moins de 2 euros
Les prix fixés en négociations doivent ensuite être complétés par les marges des distributeurs. « Chaque distributeur sera libre de faire plus ou moins de marge sur tel ou tel produit, avant de fixer le prix final. La loi leur impose de faire au moins 10 % de marge, mais ils peuvent aller au-delà, voire jusqu’à 50 % », précise François Gay-Bellile.
Tous les produits de la marque ne seront pas impactés de la même manière. « Nous faisons attention à certains seuils psychologiques : la bouteille traditionnelle de 1,75 litre doit ainsi rester à moins de 2 euros. Elle avoisine en ce moment 1,97 centime », pointe François Gay-Bellile. Il ouvre en revanche la porte à une augmentation significative du pack de six canettes, de 3,70 euros à 3,95 euros.
Interrogé sur les marges importantes de sa compagnie durant l’inflation, le patron de CCEP précise que son groupe enregistre 12 à 13 % de marge, « ce qui est cohérent avec nos concurrents ». Et de renvoyer la barre aux distributeurs, « très en avance », selon lui, en ce qui concerne le retour sur les capitaux investis.
Par Les Echos – A retrouver en cliquant sur Source
