
Comment Elior compte faciliter la réouverture des cantines scolaires
Le géant de la restauration collective entend être force de propositions pour faciliter la restauration des scolaires comme des tout-petits dans de bonnes conditions sanitaires : amplitudes horaires, régulation des flux, offres nouvelles, du panier-repas en salle de classe au pique-nique en extérieur…
Elior, l’un des géants français de la restauration collective, travaille d’arrache-pied à la sortie du confinement, en particulier pour les écoles et les crèches. « Comme nous sommes présents notamment en Italie et en Espagne, nous avons vécu le début de la pandémie en Europe, puis son extension de l’autre côté de l’Atlantique. Dans chaque pays, le processus et les dates diffèrent, nous voulons être force de propositions auprès des gouvernements et des collectivités locales pour nourrir nos publics dans de bonnes conditions sanitaires. En l’absence de vaccin ou d’immunité collective, il faut inventer d’autres modes de fonctionnement », affirme Philippe Guillemot , le directeur général d’Elior Group.
Plusieurs solutions sont envisageables. Pour les écoles, Elior planche sur une restauration traditionnelle en self, préparée sur place ou via ses cuisines centrales, avec mise en place de consignes de sécurité strictes et offre simplifiée. Le flux d’élèves est organisé par un marquage au sol et par le personnel. L’amplitude horaire élargie doit permettre de mieux réguler le trafic et de n’occuper qu’une place sur deux. Outre la mise à disposition de produits de nettoyage des mains et la désinfection des tables et salles, tous les récipients collectifs sont supprimés (carafes, salières, panières à pain, couverts) au profit d’éléments individuels jetables.
Paniers repas
L’entreprise réfléchit aussi à une offre de paniers repas, avec la création d’espaces de restauration temporaires pour limiter les contacts dans les salles de classe, ou à l’extérieur sous forme de pique-nique…
Concernant les crèches, Elior étudie la possibilité de proposer des petits pots stérilisés dans un premier temps puis de revenir à une offre là encore simplifiée, produite dans ses cuisines centrales spécialisées.
Sécurité à tous les étages
Les salariés d’Elior doivent se plier aux consignes de prévention à toutes les étapes de la fabrication des repas, avec port de masques et de gants, et respect des gestes barrières. Un processus qui s’étale depuis la prise de poste (nettoyage des mains à l’arrivée et à la sortie du vestiaire, absence de contact entre la tenue de travail et les vêtements personnels) à la réception des marchandises (distance d’un mètre avec le livreur, propre stylo) en passant par l’ouverture des emballages et l’acheminement des aliments (une seule personne dans l’ascenseur). Sans oublier la désinfection systématique des plans de travail, et a minima 2 fois par demi-journée des points de contact (poignées de porte, interrupteurs).
Des solutions d’autant plus faciles à instaurer qu’Elior a contribué à assurer la continuité d’activité des secteurs clés pendant la crise. Son secteur Enseignement n’a jamais été totalement à l’arrêt, puisqu’une activité réduite a été maintenue dans quelques établissements accueillant des enfants de personnels soignants . Et comme dans certains pays, le confinement n’a jamais été total, notamment aux Etats Unis, Elior y a continué de servir les étudiants issus de milieux défavorisés.
Pour les cantines d’entreprises, de nouvelles règles sont appliquées, avec quelques adaptations comme la quantité de convives accueillis simultanément, le nombre de plateaux disponibles selon les places vacantes (2 places pour une table de 4), des temps de déjeuner limités à 30 minutes. Un balisage pour les circulations est enfin prévu, de même que des Plexiglas ou films étirables dans les zones de distribution de plats chauds. Couverts, pain et dosette condiment pourront être remis par le collaborateur Elior à la caisse avec un paiement exclusivement par carte ou badge.
Article de Martine Robert -Les Echos / A retrouver en cliquant sur Source
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