Coronavirus : les fournisseurs des restaurants montent au créneau

Les industriels, réunis au sein de l’association Geco Food Service, veulent accompagner des réouvertures d’établissements qu’ils espèrent les plus rapides possibles. Ils estiment que les restaurants seront nécessaires à l’offre globale du déjeuner pour les salariés de retour au travail.

Les industriels fournissant les restaurants se mobilisent à leur tour pour inciter au retour d’activité complet du secteur le plus rapidement possible. Et pour accompagner les futures réouvertures .

« La restauration commerciale est un maillon stratégique de l’offre et de la reprise globale de l’économie. Avec le retour progressif au travail des Français, elle va être indispensable à l’heure du déjeuner, tout le monde n’ayant pas accès à la restauration collective. Elle n’est pas seulement liée aux loisirs et au tourisme », rappelle Laurent Repelin, président de Geco Food Service, association des industriels fabriquant et commercialisant des produits pour le marché de la consommation hors foyer allant de la TPE aux grands groupes.

Il estime ainsi que les boulangeries, les commerces de proximité et la livraison ne suffiront pas à compléter la restauration d’entreprise.

Un protocole en cours d’élaboration

La filière travaille sur un protocole autour des gestes à mettre en place pour le personnel aussi bien en cuisine qu’en salle que pour les convives. Tout est examiné, de la préréservation à la vente à emporter, de la manière d’apporter le plat aux réaménagements des locaux en passant par les grilles de contrôle sanitaire dans un univers déjà habitué à mettre l’accent sur l’hygiène. « Cela peut être mis en place pour début juin », estime Laurent Repelin.

Si les enjeux sont forts pour la restauration, c’est aussi vrai pour l’amont. « Sans la réouverture de la restauration commerciale, certaines filières sont en danger, comme celle de la pomme de terre, qui d’habitude est transformée en millions de frites », remarque le président de Geco Food Service. La viande est aussi très pénalisée.

L’enjeu des stocks

La question à venir va être celle des stocks qu’ont les industriels. Si le beurre et la farine ont fait partie des ruptures récurrentes en grande distribution , les formats de bloc de 25 kg de beurre ou de gros sacs de farine utilisés par les professionnels ne pouvaient pas être reconvertis à l’usage des particuliers.

« Nous aurons besoin d’avoir de la souplesse pour accompagner les réouvertures », indique Laurent Repelin. Les produits livrés doivent, par contrat, avoir des dates d’utilisation très lointaine. Celles-ci pourraient être, au début, moins longues que d’habitude. C’est ce qui a été pratiqué en Chine à la sortie du confinement.

Source : Coronavirus : les fournisseurs des restaurants montent au créneau | Les Echos