
En phase de réveil, la RHD doit repenser le métier
Extrait de l’article de SABINE DURAND – Neo restauration / A retrouver complet en cliquant sur Source.
Les chiffres de la restauration en avril dévoilés par Food Service Vision dans sa 2ème revue stratégique sur la Covid ne sont certes pas bons, mais ils laissent entrevoir un mieux. A confirmer en mai, post-déconfinement, comme le soulignent Emmanuel Argoud et François Blouin, respectivement directeur associé et président de la société d’étude.
Clairement, entre mars et avril, « la restauration est passée de l’état de choc économique, de sidération, à un objectif de redémarrage », analyse François Blouin, président de Food Service Vision. Même si ça n’est pas vraiment perceptible dans les chiffres, le marché bouillonne, se réinvente autour du click and collect, de la livraison, du drive ou « des initiatives solidaires comme Jaimemon bistrot, qui montrent l’engagement potentiel des consommateurs », comme les mesures fiscales, sociales, financières montrent « l’engagement du politique auprès des acteurs de la restauration »… Même si ces mesures peuvent sembler insuffisantes à certains au regard de la situation. Résultat, une « inflexion positive, certes minime (la baisse de chiffre d’affaires est de 75 % en avril contre 76 % en mars, ndlr), mais qui prend de l’ampleur au fil des jours », ajoute Emmanuel Argoud.
Un secteur de la RHD à la peine
Au débit : Fermeture oblige, la baisse de chiffre d’affaires pour la CHD est quand même de -31 % depuis le début de l’année, soit 8,8 milliards € « avec un mois d’avril qui pèse très lourd, avec 5,4 Mds € », et une restauration commerciale aussi, qui totalise les ¾ des pertes de l’ensemble.
Au crédit :
– L’envie des Français : d’après le baromètre mis en oeuvre entre le 25 et le 30 avril par B3TSI/FSV, 81 % des Français veulent retourner au restaurant (même si pour 12 % d’entre eux ce sera moins souvent), plus le soir, pour le plaisir que le midi en semaine (en cause, le développement du télétravail).
– La reprise de l’activité: : ? des chaînes seulement étaient ouvertes la deuxième quinzaine de mars, aujourd’hui c’est quasi la moitié. « Avec une accélération depuis début mai », et six enseignes qui contribuent particulièrement à la croissance, KFC, Domino, Mc Do, O’Tacos, Sushi Shop et Pizza Hut…
– La mise en oeuvre de nouvelles offres . Le gros du chiffre d’affaires d’avril porte sur la vente à emporter (82 %), mais la livraison gagne du terrain (+10 points par rapport à mars). Encore négative, elle est aux alentours de -30 % contre – 40 % le mois précédent. Et dans « certaines villes, le niveau de chiffre d’affaires d’avant la crise a été retrouvé ».Quel solde : « si l’on se projette sur mai, il y a une vraie inflexion du marché ». Avec un gain de CA de 17 points par rapport à avril.
Une saison touristique fortement chahutée
Au débit : La fermeture des frontières, et du coup la non venue des touristes étrangers va faire perdre 79 millions de nuitées, principalement en juillet/août et comme les touristes internationaux dépensent par nuitée près de 70€ en restauration, ça représentera 5,4 milliards d’euros en moins. Certaines régions seront particulièrement impactées comme Paca et l’Ile de France.
Au crédit : le touriste français va prendre le relais avec près de 39 millions de nuitées. Le hic, c’est qu’il dépense moins de 30€ en restauration par nuitée, soit seulement 1 milliard €.
Quel solde : le Français ne compense qu’en partie, d’où un manque à gagner de 40 millions de nuitées, de 4,4 milliards € de chiffre d’affaires pour la restauration.
Il faut réinventer les modèles, pourquoi ?
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Extrait de l’article de SABINE DURAND – Neo restauration / A retrouver complet en cliquant sur Source.