Le brasseur néerlandais Heineken a vendu moins de bières au premier trimestre, mais a réalisé un chiffre d'affaires en hausse. (L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération).Heineken constate une baisse des volumes de bières vendus 

Le brasseur néerlandais a vendu moins de bières au premier trimestre mais a réalisé un chiffre d’affaires en hausse. Heineken profite de la hausse des prix instaurée à cause de la flambée des coûts des matières premières.

Heineken a bien fait d’augmenter ses prix. En août 2022, le numéro deux mondial de la bière annonçait une hausse moyenne de ses prix de près de 9 %, liée à la flambée des coûts des matières premières. Ce mercredi, le groupe affiche un chiffre d’affaires en hausse sur les trois premiers mois de l’année, et ce malgré un recul de ses ventes de bière.

Le chiffre d’affaires du brasseur s’est établi à 7,6 milliards d’euros, contre près de 7 milliards d’euros au premier trimestre 2022, indique Heineken dans un communiqué. Le brasseur néerlandais a par ailleurs dégagé un bénéfice net de 403 millions d’euros (-3 %), contre 417 millions d’euros l’année dernière.

Ventes en baisse

Les ventes de bières du groupe ont globalement baissé de 3 % au premier trimestre 2023, en croissance organique. Mais le groupe a gagné 12,3 % de plus par hectolitre écoulé en raison de la hausse des prix pour compenser l’inflation.

Dans ce contexte, Heineken assure maintenir ses objectifs pour l’année en cours. A savoir « une croissance organique du bénéfice d’exploitation » entre 5 et 9 %. Celle-ci doit « intervenir principalement, sinon intégralement, au second semestre ».

Des résultats et une perspective satisfaisants pour les marchés. Le titre progressait de 4 %, à 103,9 euros, ce mercredi après-midi. « Nous continuons de subir les effets d’une économie mondiale volatile et restons prudents quant à l’impact que cela aura sur la demande des consommateurs », écrit le brasseur néerlandais.

Une Europe résiliente

Le recul des ventes s’est surtout vu en Afrique et en Asie, et en particulier au Nigeria et au Vietnam. Des « marchés clés » pour Heineken. Les ventes ont chuté au Vietnam en raison d’un ralentissement économique, particulièrement dû aux secteurs de l’immobilier et de l’exportation, précise le groupe.

Les résultats au Nigeria ont été plombés, eux, par un retrait des anciennes coupures de billets de banque. Heineken compte sur la reprise après que le gouvernement a prolongé la validité des anciens billets jusqu’à la fin de l’année.

« Les performances commerciales des zones Europe et Amériques sont encourageantes », salue le PDG Dolf van den Brink, cité dans le communiqué. La demande des consommateurs y a « mieux résisté que prévu », souligne-t-il. L’Europe continue même d’envoyer des signaux de résilience, estime Heineken confiant malgré la forte inflation annoncée par la grande distribution.

La situation de Heineken en Russie progresse

En mars dernier, le numéro deux mondial de la bière avait présenté ses excuses pour avoir créé « l’ambiguïté » concernant sa promesse de quitter la Russie après l’invasion de l’Ukraine. Des appels au boycott avaient été lancés à la suite des révélations d’une plateforme d’investigation néerlandaise. Heineken avait selon elle approuvé le lancement de 61 nouveaux produits sur le marché russe.

Le groupe avait alors expliqué ne pas encore avoir trouvé d’acheteur pour ses opérations russes. Heineken a assuré entre-temps avoir fait « des progrès ». Une « demande » a été soumise pour approbation aux autorités russes. Le groupe donnera « plus de détails sur l’acheteur et l’accord » si, et lorsque Moscou aura donné son accord.

Par Enrique Moreira avec agences – A retrouver en cliquant sur Source

Source : Heineken constate une baisse des volumes de bières vendus