
Hôtellerie : comment le géant britannique IHG repart à la charge sur le marché français
Renforcement du maillage d’Holiday Inn et Holiday Inn Express, déclinaison de marques récentes ou nouvelles, le numéro quatre mondial de l’hôtellerie, poids lourd des segments moyens de gamme à luxe, entend tenir en France une place conforme à son rang.
Avec une soixantaine d’établissements en exploitation en France, le britannique IHG, numéro quatre mondial de l’hôtellerie, y paraît encore comme un acteur de second rang. Mais ce poids lourd des segments moyen de gamme à luxe, plus connu dans l’Hexagone sous ses marques InterContinental (5 étoiles), Holiday Inn et Holiday Inn Express (3 et 4 étoiles) et Crowne Plaza (4 étoiles), est loin d’avoir dit son dernier mot.
Après avoir installé l’été dernier sa marque « lifestyle » Kimpton (5 étoiles) à Paris dans le quartier Opéra, suivant en cela l’enseigne voco, d’inspiration « écoresponsable », un an plus tôt à la place d’un Holiday Inn proche de la gare Montparnasse, IHG accélère son développement. De quoi mieux défier Accor qui, dit-on, lorgnait encore le groupe britannique à l’été 2020 .
Destination phare
« La France est pour nous un marché important. C’est notre troisième en Europe après le Royaume-Uni (352 hôtels) et l’Allemagne (92), et le pays reste une destination phare », déclare ainsi le responsable d’Europe du Sud d’IHG, Eric Viale. Son ambition : être le leader mondial en termes de développement. « Cette croissance va s’exprimer dans le monde mais aussi en France », affirme-t-il. A défaut de donner des chiffres précis, le dirigeant rappelle qu’IHG a ouvert, avant la crise sanitaire, un bureau à Paris dans la perspective de l’amplification de son développement, qui est d’ores et déjà tangible.
Le groupe prévoit 16 ouvertures d’ici à cinq ans, 9 étant programmées en 2022, soit une de plus que l’an dernier. Sont annoncés notamment cette année des établissements à proximité des aéroports de Bordeaux Mérignac et de Marseille, à Annecy ou encore à Ajaccio. IHG ne détient quasiment pas de murs d’hôtels, privilégiant les contrats de management pour ses 5 étoiles et la franchise pour les autres catégories.
Et, pour celles-ci, le potentiel reste considérable, singulièrement pour les enseignes Holiday Inn et Holiday Inn Express. Ces deux marques revisitées comptaient, selon le dernier pointage, respectivement 28 et 20 unités en France.
Potentiel dans le luxe
En parallèle, IHG étoffe son maillage avec de nouvelles marques. Après Paris et Strasbourg, un voco est annoncé à Annecy, et des projets sont signés à Beaune et Reims. La marque Staybridge Suites, qui offre la possibilité de séjours longs, fera son apparition à Cannes. Deux autres marques de luxe, Regent et Vignette Collection, devraient entrer sur le marché français.
Lancée en août dernier, la seconde a vocation à réunir des établissements de prestige sans enseigne dont les propriétaires sont en quête d’un puissant système de distribution. Trois hôtels sont déjà référencés en Europe, 2 au Portugal et 1 à Vienne qui ouvriront cette année. « Il y a encore du potentiel dans l’hôtellerie de luxe en France », affirme Eric Viale.
Ce volontarisme de l’opérateur britannique tient aussi à la convergence de besoins relevant de l’activité professionnelle et d’une demande loisirs. « Nous avions déjà identifié le « bleisure » [contraction de « business » et de « leisure », NDLR] avant crise », assure le responsable Europe du Sud. Hotel Indigo, la marque de boutiques-hôtels (4 étoiles) d’IHG en France, compte bien s’inscrire dans cette tendance. Un deuxième établissement a été ouvert à Cagnes-sur-Mer en octobre, sept ans après celui de Paris, dans le quartier de l’Opéra.
Article de Christophe Palierse – A retrouver en cliquant sur Source
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