Hôtellerie : la bonne surprise du Mondial de foot féminin
Les hôteliers sont « surpris » par le niveau de fréquentation généré par la Coupe du monde. Les capacités de certaines villes hôtes sont saturées les jours de matchs. Et le succès du Mondial s’amplifie, le nombre de billets vendus avoisinant désormais le million.
Sur le plan international, l’impact de cette Coupe du monde de foot féminin sera d’autant plus important, estiment les hôteliers, qu’elle renvoie « une image plus positive de la France », affectée par le mouvement des « gilets jaunes ».
A l’instar de l’Euro 2016, la Coupe du monde de football féminin stimule l’hôtellerie française. Le succès de la compétition , avec au moins 995.000 billets vendus (sur un total de 1,3 million) et l’afflux de visiteurs étrangers (30 % des billets vendus), conjugué à la rotation des équipes sur neuf villes hôtes, profite à l’hôtellerie de province. « On n’avait pas anticipé un tel événement. Le Mondial féminin se révèle déjà comme un succès. Nous sommes très surpris par la rapidité de sa montée en puissance », confie Vincent Quandalle, de B&B Hôtels, qui souligne le cas de villes hôtes bénéficiant d’une brutale et forte demande, telles « Valenciennes, Le Havre ou même Reims ».
Débordement
A Valenciennes, où six matchs seront disputés, dont l’un des quarts de finale, l’Umih, la principale organisation de l’hôtellerie-restauration, indique que « 95 % des hôtels sont complets. La plus petite ville hôte du mondial accueillera plus de 80.000 spectateurs et compte déjà de 25.000 à 30.000 nuitées supplémentaires par rapport à un mois de juin classique. » Le patron France de B&B, dont l’hôtel de Marly dans la banlieue de Valenciennes « est plein les jours de match », relève « un débordement [d’activité, NDLR] jusqu’à la métropole lilloise », car « les capacités des petites villes sont vite saturées ».
A Rennes, qui reçoit sept rencontres de ce Mondial, dont l’un des quarts de finale, et où le taux d’occupation sur l’ensemble de juin s’élève à 82 %, les hôtels sont pleins les jours de match, relève l’Umih. De même, « la tendance est très bonne » à Nice. A Lyon, la première semaine de juillet sera tonitruante avec les deux demi-finales et la finale au Groupama Stadium de l’Olympique lyonnais, trois matchs dont on sait déjà qu’ils se dérouleront dans un stade plein. Les Américains, dont l’équipe nationale est championne du monde en titre, ont été nombreux à acheter des places. Concernant cette clientèle, le groupe Accor confirme leur venue pour ce Mondial, évoquant « une tendance générale à la hausse pour les réservations de groupe ».
Image positive
Sur le plan international, l’impact de cette Coupe du monde de foot féminin sera d’autant plus important, espèrent les hôteliers, qu’elle renvoie « une image plus positive de la France » après le mouvement des « gilets jaunes ». En particulier la région parisienne. Le bilan de la saison d’hiver 2018-2019 par l’Insee confirme le coup de mou de l’Ile-de-France : après deux hivers de forte croissance, le nombre de nuitées y a baissé de 3,4 %, du fait d’un effet calendaire avec le week-end de Pâques, mais aussi de la désaffection des clients étrangers (-4,5 %), « probablement en lien avec le mouvement social des ‘gilets jaunes’ »
Source : Hôtellerie : la bonne surprise du Mondial de foot féminin | Les Echos