Huile d’olive, chocolat, essence, électricité… Ces produits dont les prix ont le plus évolué en 2024
Cette baisse de l’inflation arrive à point, «après deux années marquées par une forte inflation (+4,9 % en 2023 et +5,2 % en 2022)», précise l’Institut national de la statistique. stokkete / stock.adobe.com
INFOGRAPHIE – L’Insee estime l’inflation à 2% en moyenne en 2024. Un ralentissement, par rapport à l’année précédente, malgré l’augmentation fulgurante des prix de certains produits.
Le portefeuille des Français va-t-il pouvoir respirer ? C’est en tout cas ce que suggère la variation de l’indice des prix à la consommation dont le détail a été publié par l’Insee ce mercredi 15 janvier. «Hors tabac, les prix à la consommation sont également moins dynamiques qu’en 2023 : +1,8 % en 2024, après +4,8 %», lit-on dans le communiqué de l’institut de la statistique. Un ralentissement bienvenu allant de pair avec celui de l’inflation moyenne de l’année, qui «s’établit ainsi à +2,0 % après deux années marquées par une forte inflation (+4,9 % en 2023 et +5,2 % en 2022)».
Sans surprise, toutefois, la situation diffère selon les produits. Certains d’entre eux, ainsi, ont vu leur prix augmenter fortement cette année, notamment sur l’alimentaire. Selon l’Insee, la plus forte hausse concerne l’indice des prix de l’huile d’olive, qui a bondi de 28,3% sur douze mois, par rapport à 2023. Première cause : une baisse de l’offre, qui a fait grimper la facture dans les rayons. Cette dynamique s’explique par les épisodes de sécheresses prolongées qui n’ont pas suffi à remplir les nappes phréatiques. L’Espagne, premier producteur mondial (65,6% de la production de l’UE), a ainsi vu sa production chuter de 1,49 à 0,68 million de tonnes sur sa récolte 2022-2023.
«En Andalousie et en Catalogne, les faibles pluies automnales n’ont pas suffi à remplir les nappes phréatiques. Depuis, il n’est presque rien tombé et les rivières sont à sec. On ne peut qu’être inquiet quant à la prochaine récolte», confiait Hélène Lasserre, directrice du pôle conservation et recherche de France Olive, l’association interprofessionnelle de la filière oléicole française, au Figaro en 2023. L’Italie (14,5% de la production européenne) a encaissé une chute de 27%. Des baisses qui n’ont pas pu être compensées par l’augmentation de la production grecque (+42% sur la même période pour le 3e producteur européen).
D’autres hausses massives sur l’année
Parmi les autres produits ayant vu leur indice de prix augmenter sur l’année figure le chocolat, dont le bilan est tout aussi inquiétant pour les finances des amateurs (+10,3%). Des hausses dues à la flambée des prix du cacao sur les marchés en 2024, qui se poursuivent à cause des conditions climatiques défavorables à la récolte en Afrique de l’Ouest et de la faiblesse des stocks. La tonne de cacao était ainsi valorisée à 12.931 dollars la tonne, fin décembre à New York, soit une hausse de 200% en un an. Une situation qui joue aussi sur le chocolat en poudre dont l’indice des prix a augmenté de 6,8% en 2024.
Les prix de l’électricité, du gaz de ville et du gaz en bouteille (butane, propane) ont également flambé, cette année, de près de 10% pour le premier. Cette hausse s’accélère légèrement sur l’électricité qui avait vu son prix augmenter de 9,5% entre 2022 et 2023. Elle devrait toutefois s’interrompre en 2025, selon les promesses du gouvernement. De même, les assurances santé ont vu leur prix augmenter, sur douze mois, ainsi que les services d’expédition de courrier, comprenant notamment «tout achat de timbres-poste neufs, cartes postales préaffranchies et aérogrammes».
Une situation contrastée
À l’inverse, de nombreux produits ont vu leur prix reculer, l’an dernier. C’est ainsi le cas des fruits surgelés, ou des autres huiles et graisses alimentaires, qui voient leur indice de prix baisser de 6,9% (margarine, beurre d’arachide, etc.) et de 7,3% (huile de maïs, tournesol, soja, noix, etc.). Même constat pour les autres types de combustibles comme le bois, les granulés et le fioul domestique, qui continuent de voir leurs prix baisser par rapport à 2023. Du côté des carburants Gazole et Essence, les prix ont globalement baissé sur l’année 2024. Mais après une chute à 1,6039 euro (Gazole) et 1,7448 (SP95) en septembre-octobre, les prix sont repartis à la hausse et tutoient les niveaux de cet été au-dessus des 1,7 et 1,8 euros.
Les prix des loisirs et des services culturels ont globalement vu leur indice augmenté de 1% en 2024, avec toujours une répartition inégale. Ainsi, les abonnements audiovisuels restent stables, tandis que l’accès aux cinémas, théâtres, concerts et musées s’est légèrement restreint avec une augmentation du prix du ticket au zoo et dans les musées. La plus forte baisse s’observe néanmoins sur la téléphonie mobile avec une baisse de l’indice de 26,2% en 2024. Une baisse qui répond à la hausse de 12,3% sur les services de téléphonie fixe.