InBev, Heineken, Carlsberg… pourquoi les géants de la bière se ruent sur le premium
Ab InBev, Heineken et Carlsberg ont enregistré une baisse des volumes de bière vendus au troisième trimestre, compensée en partie par une hausse des prix.
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Sale temps pour la bière. Ab InBev, Heineken et Carlsberg ont tout trois annoncé la baisse des volumes vendus de bière au troisième trimestre, de 3 à 4 % selon les groupes. Les brasseurs pointent notamment du doigt des conditions météorologiques défavorables au Brésil, ainsi qu’un recul de la demande en Asie et en Europe. La guerre en Ukraine a notamment affecté Carlsberg.
Malgré tout, le revenu par hectolitre a tendance à augmenter, grâce à une stratégie de montée en gamme (« premiumisation »). Carlsberg a enregistré une croissance organique de ses bières premium de 5 %. Même constat chez Ab InBev qui se félicite des performances de sa marque Corona. Elle a enregistré une hausse de 5,9 % au troisième trimestre, en dehors du Mexique.
Le segment porteur du sans-alcool
Dans le même temps, le segment du sans-alcool est particulièrement porteur. Les ventes des boissons non alcoolisées ont fait un bond de +6 % en volume chez Carlsberg (hors Ukraine), tandis que son concurrent belge note une augmentation de 27 % de ses bières sans alcool. Heineken prévoit en conséquence d’élargir son offre de bières à faible teneur ou sans alcool, afin de s’adapter à une consommation en baisse dans certains marchés.
Dans ce contexte, Carlsberg, qui commercialise entre autres les marques Tuborg, Kronenbourget Brooklyn, maintient ses prévisions pour l’ensemble de l’année, avec une croissance de son bénéfice d’exploitation de 3 à 5 %. « Compte tenu de la conjoncture actuelle morose, et conformément à notre processus de gestion de la performance, nous avons pris, depuis le début de l’été, des mesures décisives pour ajuster notre structure de coûts », a rappelé le PDG, Jacob Aarup-Andersen.
De son côté, Heineken estime que sa stratégie actualisée, baptisée « EverGreen 2030 », devrait lui permettre de naviguer dans un monde en rapide évolution. Le numéro deux mondial en termes de chiffre d’affaires prévoit de réaliser jusqu’à 500 millions d’euros d’économies brutes annuelles, et d’atteindre un taux de conversion de trésorerie libre supérieur à 90 %.
De son côté, le numéro un mondial, Ab InBev, apparaît comme gagnant sur cette période. Il estime « avoir remporté des parts de marché ou conservé nos parts sur la majorité de nos marchés, dont les Etats-Unis, le Brésil, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, le Canada et l’Equateur ». Dans la foulée il a annoncé un nouveau programme de rachat d’actions, pour un montant de six milliards de dollars, et le remboursement d’environ 2 milliards de dollars d’obligations en circulation ainsi qu’un acompte sur dividende de 0,15 euro.
Par Paul Turban – A retrouver en cliquant sur Source
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