La cuisine italienne fait un malheur à l’étranger
Le pays a exporté pas moins de 41 milliards d’euros de produits alimentaires en 2017. Un record historique.
Va bene la gastronomie italienne ! Les exportations de pâtes, prosciutto, mozzarella… et autres trésors de la table ont augmenté de 7 %, en un an, selon les estimations de la Coldiretti, le principal syndicat agricole de la péninsule.
Les produits alimentaires italiens vendus à l’étranger représentent pas moins de 41 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le marché principal reste l’Union européenne, qui en achète les deux tiers. Les exportations vers les 27 ont ainsi augmenté de 5 %, l’an dernier.
Boom en Russie
Pays par pays, l’Allemagne reste le premier importateur (+1 % en 2017), suivie de la France (+7 %), puis les Etats-Unis (+ 6 %).
Mais le principal boom a été enregistré en Chine (+17 %), au Japon (+ 39 %) et en Russie (+ 31 %). Sur ce dernier marché, les chiffres sont d’autant plus remarquables que la Russie a annoncé un contre-embargo sur toute une série de produits frais (fruits, légumes, viandes…) après l’embargo de l’Union européenne contre Moscou pour son implication dans le conflit ukrainien.
Concurrence déloyale
Côté produits, c’est le vin italien qui en profite le plus. Son exportation est en hausse de 7 % sur un an, à six milliards d’euros en 2017. Il est suivi par les fruits et légumes (+ 2 %). Fromages et charcuterie connaissent pour leur part une progression de 9 % et 8 %.
Les marchés internationaux pourraient encore s’améliorerDes chiffres historiques pour la gastronomie italienne donc, mais qui pourraient être meilleurs, estime le président de la Coldiretti. « La situation sur les marchés internationaux pourrait encore s’améliorer avec un contrôle plus efficace de « l’agro-piraterie » internationale », fustige Roberto Moncalvo.
Selon lui, cette dernière réalise un chiffre d’affaires de plus de 60 milliards d’euros en « utilisant abusivement des appellations, couleurs, localités, images, et recettes qui se réclament de l’Italie, pour des produits n’ayant rien à faire avec la réalité nationale ». Il faut dire que l’industrie agroalimentaire italienne a déjà assez maille à partir avec sa propre mafia pour ne pas voir la concurrence peu loyale d’autres pays.
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