La restauration rapide épinglée sur le tri des déchets

Le ministère de la Transition écologique salue les efforts faits par Burger King, Cojean et Subway sur le tri des matériaux mais rappelle treize autres enseignes à l’ordre, dont McDonald’s, le numéro un de la restauration en France, qui conteste les chiffres.

Les boîtes en polystyrène, très utilisées pour les kebabs, ont définitivement tiré leur révérence jeudi 1er juillet, fin de la tolérance pour écouler les stocks. Tout comme les pailles et les couverts jetables en plastique. Mais la restauration rapide génère de nombreux autres types d’emballages et de déchets. Et le ministère de la Transition écologique a profité de cet arrêt symbolique pour montrer du doigt le secteur, qui utilise 180.000 tonnes d’emballages par an, en l’accusant de ne pas aller assez vite dans le tri de ses déchets.

Dernière échéance au 31 décembre

Seize enseignes se sont en effet engagées en juin 2019 à communiquer chaque semestre le déploiement établissement par établissement de la séparation en cinq flux (papier et carton, verre, plastique, métaux, bois). Trois seulement, Burger King , Cojean et Subway seraient en conformité, indiquent les services de Barbara Pompili. Au 31 décembre 2020, 90 % des restaurants devaient être opérationnels, les 100 % étant visés pour la fin de cette année.

Quatre autres acteurs s’en rapprochent cependant comme Class’Croute (88 %) ou KFC (81,8 %) selon les chiffres publiés par le ministère. Parmi les enseignes pointées du doigt figurent en particulier Five Guy’s, Domino’s Pizza ou McDonald’s.

Ce dernier conteste toutefois le chiffre de 57,8 % de restaurants pratiquant le tri 5 flux et a demandé qu’il soit corrigé. « Dans la dernière déclaration adressée au ministère, fondée sur un décompte réalisé au 30 juin 2021, nous avons précisé que plus de 72 % des restaurants McDonald’s proposaient de façon effective le tri en salle, la collecte et le recyclage des emballages issus du service en salle », indique l’enseigne. Tous les autres restaurants ont engagé le processus.

L’entreprise ajoute qu’elle n’installe des poubelles de tri sélectif que lorsque les filières de recyclage prenant en charge les déchets sont opérationnelles et les valorisent. Elle estime qu’il subsiste de nombreuses difficultés pour trouver des filières locales.

2023 : vaisselle réutilisable pour tous

Au-delà de la question du tri des déchets se pose aussi, pour le secteur de la restauration rapide, celle de la vaisselle. A partir du 1er janvier 2023, les repas pris sur place devront en effet être servis dans de des éléments réutilisable.

Les expériences ont démarré. McDonald’s a confirmé l’information de « Business Insider » sur l’expérience menée avec des cornets de frites en céramique et de véritables verres. Une dizaine de restaurants teste cette vaisselle développée spécialement pour l’enseigne en France.

De son côté, Deliveroo expérimente les emballages réutilisables pour ses livraisons de repas. La plateforme de livraison de repas a lancé pour un an un test autour du réemploi des emballages dans lesquels les plats sont apportés. Elle a démarré avec une soixantaine de restaurants franciliens.

Article de Clotilde Briard – A retrouver en cliquant sur Source

Source : La restauration rapide épinglée sur le tri des déchets | Les Echos