
L’enseigne a vu ses ventes progresser de 25 % en 2016. Elle vise 1,2 milliard d’euros en 2017. Les jeunes sont de plus en plus nombreux chez les clients.
Comment distinguer un militant du bio d’un commerçant lambda qui veut seulement surfer sur l’engouement des Français pour les produits biologiques ? C’est simple : le premier parle de « la » bio, le second « du » bio. Pour autant, les pionniers de « la » bio ne se laissent pas ringardiser par les distributeurs généralistes. Même si toutes les enseignes entendent profiter d’un marché qui a connu en 2016 une croissance de 20 %, et si Carrefour et Auchan développent eux-mêmes des chaînes spécialisées.
La concurrence des enseignes généralistes
« La concurrence se renforce, mais les spécialistes progressent plus vite que les généralistes », note Gilles Piquet-Pellorce, directeur général de Biocoop. De fait, l’enseigne leader du secteur a enregistré l’an passé une croissance de ses ventes de 25 %, à 950 millions d’euros. De son côté, la Vie Claire a annoncé une hausse de 27 % de son chiffre d’affaires à 220 millions d’euros. Pour Naturalia, c’est +28 % à 200 millions.
L’analyse du marché montre cependant que l’élargissement progressif des rayons bio des supers et hypers a un impact sur l’activité. A nombre de magasins comparables, La Vie Claire n’a progressé « que » de 16 %. Et Biocoop, qui a ouvert 52 nouveaux points de vente en 2016 (pour un total de 431, de 280 m2 en moyenne et réalisant 2,2 millions d’euros de ventes pour une rentabilité nette de 2,7 %) de 17 %.
Optimisation des
Vrai croisé de « la » bio, Gilles Piquet-Pellorce ne s’émeut pas pour autant. « Si les producteurs sont respectés, cela nous va bien que l’on vende de plus en plus de bio dans tous les circuits. » Pour le dirigeant, l’engouement des consommateurs ne tient plus du phénomène de mode. « C’est un changement sociétal. Nous attirons de plus en plus de jeunes quand venaient autrefois des seniors et des CSP +. »
Le prix ne semble plus un frein. « Il y a une tension sur les approvisionnements, mais nous réalisons des économies de coûts pour compenser. » Biocoop va investir 80 millions d’euros dans la création de trois nouveaux entrepôts et 18 millions dans son outil informatique.
La tendance se voit aussi dans le nombre de candidats à la création d’un Biocoop : de 1.000 à 2.000 demandes pour une soixantaine de nouveaux magasins en 2017. L’enseigne vise 1,2 milliard de ventes cette année, et 800 magasins à terme.
Source : Le boom du bio fait décoller les magasins Biocoop, Conso – Distribution