Le consortium «La consigne pour réemploi» embarque Coca-Cola avec des bouteilles réutilisables… en plastique
Présenté mercredi 7 février, à Station F (Paris), le consortium «La consigne pour réemploi» regroupe distributeurs de premier plan et grandes marques de boissons avec un objectif : faire basculer la consigne pour réemploi à l’échelle industrielle. L’occasion aussi pour Coca-Cola Europacific Partners France de tester des bouteilles en plastique épaissies en complément de celles en verre.
14 boissons sont proposées par les acteurs du consortium « La consigne pour réemploi ». Un début, en attendant l’élargissement à des produits proposés dans des emballages standards.
Présenté comme le premier consortium multi-marques, multi-enseignes, «La consigne pour réemploi» a été lancé mercredi 7 février, à Station F (Paris). Regroupant cinq industriels des boissons (Coca-Cola Europacific Partners France, Nestlé Waters, Meteor, Eckes Granini et Lorina) et deux distributeurs (E.Leclerc et Système U), cette nouvelle initiative (après celle de Carrefour lancée fin décembre) vise à «inscrire durablement la consigne pour boissons pour réemploi dans les modes de consommation», indique Hugues Pelletier, PDG de Petrel, opérateur de réemploi et instigateur du projet.
L’initiative, qui sera déployée à partir du 7 février en Île-de-France, ambitionne de tirer des enseignements avant de s’étendre progressivement sur l’ensemble du territoire. «On se donne comme objectif que cela soit facile pour le consommateur lors de l’achat, dans sa consommation quotidienne, dans son retour, et à moindre coût», résume le fondateur de la start-up qui indique un surcoût pour la consigne de 10 et 20 centimes d’euros selon la contenance. Grâce à cette mutualisation d’acteurs, qui inclut aussi plusieurs partenaires opérationnels, «La consigne pour réemploi devrait regrouper 50 magasins (dont drives) d’ici fin 2024, et permettre la vente, d’au moins 360 000 bouteilles réemployables», estime Citeo, qui a financé 70% du projet (1,2 million d’euros)
Bouteille en plastique pour 15 lavages
Si la priorité pour l’ensemble des entreprises consiste à appréhender le consommateur et ses habitudes afin de lui faire adopter de nouveaux comportements, Coca-Cola Europacific Partners France compte aussi en profiter pour tester un type de bouteille peu courant dans le réemploi en France : un modèle en plastique. Ce dernier sera proposé en complément d’un modèle en verre consigné déjà utilisé dans le réseau Cafés Hôtels Restaurants (CHR). Composé de polyéthylène téréphtalate (PET), le même plastique utilisé habituellement, la bouteille consignée réemployable se distingue par des parois épaissies lui permettant de résister à 15 lavages, indique Olivier Larose, directeur du développement durable de Coca-Cola Europacific Partners pour la France. Déjà réemployé en Allemagne, ce contenant, qui sera produit et livré d’Outre-Rhin, permettra à l’industriel, propriété de The Coca-Cola Company, accusé d’être le premier pollueur plastique du monde par l’ONG Break Free Frorm Plastic, «d’apprendre de la perception du consommateur sur ce matériau, qui est une des solutions pour le réemploi et permet aussi de décarboner», assure Olivier Larose. Car le bilan carbone de la bouteille en plastique est parfois meilleur que celle en verre sur l’ensemble de son cycle de vie…
«Les consommateurs seront les meilleurs juges», estime Hugues Pelletier qui compte sur ce retourpour savoir si ces bouteilles doivent être ou non développées dans le futur.
Par Laurent Rousselle – A retrouver en cliquant sur Source
