La France reste l’avant dernier pays consommateur de l’UE, juste devant l’Italie. – Runextreme-Piaxbay-CC
En 2019, la consommation moyenne de bière par Français a atteint 33 litres par an. Soit 10% de plus en dix ans. Cet engouement a permis à 500 petites brasseries d’ouvrir en 2018 et de créer 600 emplois, mais la filière reste fragile.
Le marché français de la bière est en hausse pour la cinquième année consécutive en 2018. Les Français ont augmenté leur consommation de bière de 4,2% en 2018 par rapport à l’année précédente, soit une hausse de 5% en grande distribution et de 1,8% dans les cafés et restaurants, selon un communiqué de Brasseurs de France.
Brasseurs de France fédère 98% de la production de bière des brasseries françaises, qui ont généré plus de 3,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2018, contre 3,5 milliards d’euros en 2017. En 2018, la « croissance est due principalement à une climatologie exceptionnelle », explique le syndicat professionnel.
Pour autant, cette boisson dont la consommation s’était effondrée connaît un regain depuis cinq ans. Les Français qui consommaient en moyenne 30 litres de bière par an en 2009, ont atteint dix ans plus tard une moyenne de 33 litres par habitant en 2018. La France reste l’avant-dernier pays consommateur de l’UE, juste devant l’Italie.
La bière sans alcool compte de plus en plus d’adeptes
Autre signe de reprise: la France comptait 1.600 brasseries fin 2018, contre 1.100 fin 2017, et plus de 600 nouveaux emplois ont été créés au cours de l’année, pour un total de 7.094 emplois directs. Mais, prévient le syndicat, « la filière qui se reconstruit ces dernières années, connaît toujours une certaine fragilité »: 65% des entreprises n’atteignent pas encore leur seuil de rentabilité, c’est-à-dire une production de moins 300 hectolitres par an.
Dans ce foisonnement de brasseries, l’activité et le nombre d’emplois sont importants dans les régions de production historiques de la bière: dans le Grand Est (24%), les Hauts-de-France (19%), l’Ile-de-France (21%) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (10%), première région en nombre de sites de production, ajoute le communiqué.
Le syndicat note également la forte progression du marché des bières sans alcool. Leur part de marché s’élève désormais à 5,5% du marché total, soit environ deux litres par an par habitant.