Avec une consommation de 6 litres par habitant, la France se situe juste en dessous de la moyenne européenne (6,8 l/an/habitant) mais bien en dessous des pays nordiques qui dégustent plus de 15 l/an/habitant. « Le marché du hors domicile français offre un très grand potentiel de croissance. Son poids est très faible par rapport à celui des autres pays européens », souligne Esther Kalonji, secrétaire générale de l’Association des entreprises des glaces. Il ne représente que 17 % du marché total de la glace, porté à 83 % par la GMS. C’est d’ailleurs sur ce segment que l’Association veut ancrer une consommation de glaces plus quotidienne. « Hormis lorsqu’il fait chaud, ce n’est pas dans la tête des gens d’aller consommer une glace. Il faut donc rendre la catégorie visible en hors domicile et redonner l’idée de consommer des glaces en dehors de la période estivale », insiste-t-elle. « Il y a des clés à trouver pour dynamiser ce segment. Nous avons réussi à augmenter fortement les volumes sur la fin d’année avec les bûches glacées en GMS, il est donc possible d’y parvenir », note Anne-Sophie Montaron, trésorière de l’association.
Côté innovations, le marché se montre l’un des plus novateurs de l’agroalimentaire avec une centaine de nouveautés chaque année, soit 30 % des référence qui est renouvelé chaque année avec une logique de collection : il y a la gamme permanente avec les classiques indémodables et de nombreuses nouveautés qui répondent aux attentes et aux nouvelles modes à l’instar des licences pour les enfants. Pour 2017, la tendance est clairement à la gourmandise avec des toppings de bonbons ou de biscuits ainsi que des inclusions généreuses d’ingrédients. L’autre évolution marquante du marché réside dans la percée des formats individuels et des petits formats. Pour répondre aux attentes de plaisir et de moment de consommation, le segment du snacking (les formats cônes et bâtonnets ) poursuit sa percée. La consommation individuelle se développe, dans et hors du foyer. En effet, avec 77 % des Français qui assument les petits plaisirs sucrés, le format individuel représente un facteur d’évolution important du marché. Un Français sur 2 prend un goûter chaque jour et la pause sucrée représente 1,2 Md de passages en caisse en 2016.