Daunat est coleader du sandwich industriel avec Sodebo – Frédéric MAIGROT/REA
Les sandwichs Daunat surfent sur la vague du « snacking vertueux »
L’inventeur du sandwich industriel multiplie les innovations avec des produits bio et sans conservateurs pour s’imposer dans le « fast good ».
Le snacking, c’est tendance. Les jeunes préfèrent ce mode de consommation aux repas construits et assis. Encore faut-il que les snacks soient innovants, bio, vegan , exotiques, sans conservateur, sans… sans… sans…En un mot « sain ». Frédéric Oriol, le nouveau directeur général de Daunat, l’inventeur du sandwich emballé, l’a bien compris. Il multiplie les nouveautés et débarrasse les produits vendus sous sa marque de tout ce qui pourrait lui valoir une mauvaise note sur l’application Yucca. « Le marché du snacking s’est métamorphosé. Il est passé du « fast-food » au « fast-good ». Chez Daunat, on vise en plus le feel-good », martèle Frederic Oriol.
Le snacking a le vent en poupe
Une véritable gageure quand on souhaite garantir de l’ultra-frais, et du « gourmand » à moins de 5 euros. Daunat, qui est une filiale du groupe Breton Norac (La Boulangère, les crêpes Whaou…) livre 500.000 solutions repas depuis ses quatre sites de production en France. Le tout pour un chiffre d’affaires, qu’il ne précise pas volontiers mais dont on saura finalement qu’il a atteint 268 millions d’euros en 2018 avec 1.500 salariés.
Le marché du snacking représente, lui, un chiffre d’affaires de 840 millions d’euros en France (+2,5 %). Daunat, qui revendique une part de marché de 31 % dans le sandwich à égalité avec Sodebo, vient de lancer « Love Veggie », le wrap Chèvre-tomates marinées, spécialement conçu pour les flexitariens , qui limitent leur consommation de viande sans la supprimer.
Moins de sel, moins de gras
Le groupe se revendique comme le premier dans son secteur à s’être lancé sur le marché du bio avec ses triangles mini et ses gourdes bio. Ses sandwichs, l’historique XXL, la baguette moelleuse et le « wrap » à partir du mois d’avril auront tous une étiquette « Nutriscore » . Evalués entre A et C par cette échelle nutritionnelle, ils devraient tous ou presque passer en catégorie A, la meilleure, d’ici à 2022. Le travail pour y parvenir a déjà commencé.
Daunat a réduit le sel de 12,5 % en trois ans, les acides gras insaturés de 34 %. Les pains fabriqués par Daunat (50 % de la totalité) sont sans conservateurs et sans additifs, sans huile de palme. « Le screening de Yucca a décelé très peu d’additifs controversés », souligne Frédéric Oriol. Les emballages de plastique sont retravaillés dans l’idée d’en « améliorer la recyclabilité ».
Le marché de la salade explose
Côté salades, un marché qui a « explosé en cinq ans » , Daunat entend retrouver la place de leader que lui a ravie Sodebo. Aujourd’hui numéro trois, Mix Buffet étant numéro deux, Daunat revendique une part de marché de 14 %. Pour y parvenir, l’entreprise innove et lance les salades à composer dans les bars à salades. Ainsi que les salades avec féculent pour « caler » les consommateurs qui en ont besoin.
En supermarché, Daunat propose des bacs de salades compartimentés, qui entendent garantir la fraîcheur des ingrédients ainsi isolés sans atmosphère modifiée. « Notre savoir-faire permet dans ces conditions de préserver la fraîcheur sur neuf jours. Une prouesse technologique », souligne Frédéric Oriol.