
McDonald’s confronté à des hausses de salaires et de matières premières
L’enseigne américaine a vu ses ventes bien progresser en 2021, de 8 % sur deux ans. Elle a ainsi effacé les effets de la crise sanitaire, mais a dû procéder à des augmentations de ses prix dans son pays d’origine. Elle mise sur son programme de fidélité et ses classiques pour entretenir l’appétit des consommateurs.
Si la fin de 2021 et le début de 2022 n’ont pas été aussi sereins que McDonald’s pouvait l’attendre, l’enseigne américaine ne le doit pas seulement au Covid et à ses variants. Les effets des pénuries de main-d’oeuvre, qui ont mené à des hausses de salaires aux Etats-Unis, et l’augmentation des coûts des matières premières ont largement pesé.
Le chiffre d’affaires du dernier trimestre s’est, certes, accru de 13 %, porté par une augmentation des prix des menus dans son pays d’origine et par de « solides performances opérationnelles ». Avec aussi un contexte d’ouverture des établissements plus favorable que fin de 2020 dans des pays comme la France, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Allemagne. Le bénéfice net par action, en revanche, a été en dessous des attentes du marché.
Hausse de 21 % des ventes
Sur l’ensemble de 2021, les ventes globales, franchisés inclus, ont augmenté de 21 % par rapport à l’année si particulière de 2020, à 112,5 milliards de dollars. Le chiffre d’affaires consolidé du groupe atteint, pour sa part, 23,2 milliards (+ 21 %). Sur deux ans, en comparable, il s’accroît de 8 %.
Hors de son périmètre domestique, les marchés britannique et canadien ont toujours été forts, même au coeur de la pandémie, portés par de moindres restrictions. « La France et l’Allemagne se situent encore dans un registre de récupération », commente le directeur financier du groupe, Kevin Ozan.
Le résultat opérationnel annuel a progressé, quant à lui, presque deux fois plus vite que le chiffre d’affaires, à 10,36 milliards (+ 41 %). Tandis que le bénéfice net augmente de 59 %, à 7,54 milliards.
Parmi les succès affichés par l’enseigne, à côté des offres à base de poulet qui sont visiblement plébiscitées par les clients, figure le nouveau programme de fidélité. « Les consommateurs en sont très satisfaits. Il génère une fréquentation de plus de 10 % supplémentaires », se félicite le PDG, Chris Kempczinski. Il contribue aussi à donner un sérieux coup de pouce aux ventes en lignes.
Autre axe d’attaque, en parallèle des hausses de prix qui ont atteint quelque 6 % outre-Atlantique : le bon usage des promotions. « Il ne faut pas faire des discounts fous mais les cibler. En période d’inflation, les consommateurs sont particulièrement attentifs au bon rapport qualité-prix », remarque le patron.
Juste équilibre
Après deux ans de pandémie, il s’agit aussi de se centrer plus que jamais sur des produits bien connus d’un public en quête de repères et de réconfort.
L’enseigne s’attend à devoir faire face à une poursuite de la hausse des coûts, des ingrédients aux emballages. Après avoir atteint 3,5 % à 4 % aux Etats-Unis en 2021, elle devrait au minimum doubler cette année dans le pays mais être moins forte à l’international. Le bon ajustement entre la répercussion de ces augmentations et ce qui est acceptable par les consommateurs va être un enjeu phare de l’année.
Article de Clotilde Briard – A retrouver en cliquant sur Source
Source : McDonald’s confronté à des hausses de salaires et de matières premières | Les Echos