Ski : la montagne française se prépare à un début de saison radieux
Les vacances de Noël et le mois de janvier se présentent sous les meilleurs auspices, pour les stations comme pour les opérateurs. Les premières chutes de neige ont accéléré la tendance.
Grâce aux premières chutes de neige, Val-Thorens doit ouvrir ses portes dès ce week-end. (iStock)
Tous les signaux sont au vert pour la montagne française, dont la fréquentation pourrait de nouveau atteindre des sommets lors de la première partie de saison.
Selon l’Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM), le taux d’occupation est pour l’instant supérieur de 2,5 % par rapport à l’an dernier, déjà un très bon millésime. « Il y a de quoi être content des préréservations, on est en avance. Cela prouve que la montagne fait encore rêver l’hiver », savoure son président Jean-Luc Boch.
Réservations robustes
Même tendance du côté des opérateurs, ravis du démarrage de la saison. « Nous constatons que la dynamique de réservation est très robuste à ce stade, sans qu’elle présage à date des niveaux effectifs d’occupation », indique ainsi la Compagnie des Alpes, qui exploite 10 domaines skiables. L’entreprise avait déjà fait part de son optimisme lors de la publication de son chiffre d’affaires annuel – qui franchira pour la première fois la barre du milliard d’euros en 2023.
Sans surprise, la situation devrait profiter à l’ensemble des acteurs de l’hébergement. Du côté de Pierre & Vacances, « la saison d’hiver s’annonce bien » avec un taux d’occupation légèrement supérieur à l’an dernier. Idem chez Odalys, pour qui « 75 % de l’hiver est déjà fait », ou pour les villages vacances, et leurs formules tout compris.
Porté par ses « resorts » les plus récents (Tignes, Val-d’Isère), le Club Med prévoit une nouvelle hausse de son volume d’affaires, de l’ordre de 3 %. Quant à Belambra, il enregistre une augmentation de 10 % de ses réservations, avec une progression plus marquée (+14 %) pour son offre haut de gamme.
Les premiers flocons dopent les réservations
Reste le facteur météo, susceptible d’influencer largement le déroulement de la saison. Dans ce contexte, les premiers flocons du début du mois ont été accueillis avec bonheur par les professionnels, et certaines stations ont même décidé d’ouvrir dès ce week-end. « Il est clair que la neige a boosté les réservations », se réjouit Jean-Luc Boch.
Les vacances de Noël, pour lesquelles le démarrage était timide par endroits, en ont profité. Chez Belambra, le « léger retard » des réservations pour cette période pourrait être comblé par « la bonne dynamique de vente, appuyée par les récentes chutes de neige », confirme son président Alexis Gardy.
Grâce à un calendrier favorable – Noël tombe au tout début des vacances, ce qui favorise les séjours d’une semaine -, certains opérateurs s’apprêtent à faire le plein. Le Club Med enregistre ainsi des taux d’occupation dépassant les 90 % dans plusieurs villages, quand la plateforme de réservation Maeva a vu le nombre de dossiers augmenter de 57 %.
Mois de janvier exceptionnel
Le mois de janvier pourrait quant à lui battre des records. En particulier grâce à la première semaine de l’année, comprise dans les vacances scolaires, et qui devrait à la fois attirer les clients français et étrangers.
A titre d’exemple, Logis Hôtels, premier réseau d’hôteliers-restaurateurs indépendants, entrevoit une forte hausse de son volume d’affaires sur cette période : +24 % dans les Alpes, +63 % dans les Pyrénées, et même +99 % dans le Jura.
En parallèle, la clientèle britannique, belge ou néerlandaise devrait confirmer son retour en force. Signe parmi d’autres que la montagne française séduit toujours autant, le tour-opérateur néerlandais Sunweb enregistre par exemple « une progression de 25 % » pour la destination, concentrée sur les mois de janvier et mars.
Dernière minute
« Nous sommes confiants pour le mois de janvier, notamment en ce qui concerne la clientèle intermédiée, dont la dynamique de réservation est franche », observe également Gilles Vanheule, directeur de l’office de tourisme du Pays des Ecrins (Hautes-Alpes).
Plusieurs professionnels mettent toutefois l’accent sur la précocité des réservations cette année, signe que certains clients – y compris ceux dont le pouvoir d’achat est élevé – « sécurisent » leur séjour pour parer aux hausses de prix. Ils s’interrogent également sur les éventuels arbitrages des clients de dernière minute, dont le budget est moins extensible.
Par Yann Duvert – A retrouver en cliquant sur Source
