Sodexo solide malgré l’essor du télétravail 

Malgré l’inflation et le télétravail, la multinationale affiche des performances plus solides qu’attendues, grâce à la diversité de ses activités et de son assise géographique.

Malgré l’inflation et le télétravail, le groupe de restauration collective et de services Sodexo enregistre une forte reprise sur son exercice décalé 2021-2022 et espère renouer avec ses performances financières d’avant-Covid dès le prochain exercice.

« L’Amérique du Nord a généré une forte croissance. La transformation de nos modèles de restauration grâce à des investissements internes et des acquisitions s’est accélérée, le transfert des responsabilités opérationnelles dans les régions et pays simplifie notre organisation », met en avant Sophie Bellon, PDG de Sodexo .

Multipliant par cinq son bénéfice net sur son exercice clos fin août, Sodexo a engrangé 695 millions d’euros, contre 139 millions d’euros sur l’exercice précédent, au-delà des attentes des analystes qui saluaient des performances solides alors qu’une rencontre avec les investisseurs est prévue le 2 novembre. La marge d’exploitation du groupe s’est nettement améliorée sur 2021-22, à 5 % contre 3,3 % sur l’exercice précédent. Le chiffre d’affaires a progressé de 21,2 %, à 21,1 milliards d’euros, supérieur aussi aux anticipations.

Fidélisation client record

« Sur l’exercice 2022-23, nous visons une croissance interne comprise entre 8 et 10 % et une marge d’exploitation proche de 5,5 % à taux constants », a précisé Sophie Bellon, qui s’est félicitée d’une « fidélisation client à un niveau record » à 94,5 %, la meilleure depuis plus de 10 ans, grâce notamment à l’Amérique du Nord. Sodexo espère grimper à 96 % rapidement, même si en France, l’inflation a donné lieu à des négociations clients difficiles, en particulier avec des écoles publiques – débouchant parfois sur des sorties de contrat.

Dans l’Hexagone, Sodexo n’a d’ailleurs pas retrouvé ses niveaux de rentabilité. « Sur les marchés publics et dans les contrats avec les collectivités territoriales, le niveau de rentabilité reste affecté par des mécanismes de révision de prix encore trop décorrélés des augmentations de coûts », a pointé le directeur financier, Marc Rolland.

Essor du snacking à emporter

Mais globalement, tous les pôles d’activité du groupe, qui emploie 422.000 personnes dans 53 pays , ont vu leur chiffre d’affaires croître, à commencer par les services sur site, en hausse de 21,4 % à 20,3 milliards d’euros.

Cela s’explique à la fois par un retour important des salariés au bureau, la captation de nouveaux clients, et le développement d’une offre de snacking à emporter, la reprise des conventions, pour ce qui est du segment entreprises qui progresse de 25,7 % à 11,2 milliards d’euros. Le secteur santé et seniors grimpe de 14,6 % à 5,4 milliards d’euros grâce entre autres à des hausses tarifaires et à des prestations additionnelles. Et la restauration scolaire augmente de 19,6 % à 3,6 milliards d’euros.

Quant aux « avantages et récompenses » (titres-restaurant, cadeau, etc), activité plus modeste mais de loin la plus rentable, leur chiffre d’affaires gagne 16,2 % à 865 millions d’euros, et Sodexo vise une croissance interne entre 12 et 15 % pour l’exercice 2023 et une marge d’exploitation autour de 30 % à taux constants, malgré le durcissement de la concurrence.

Par Martine Robert – A retrouver en cliquant sur Source

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