
Sushi Daily se déploie en dehors des supermarchés et se met à livrer
Connue pour ses kiosques en hypermarchés où des sushimen oeuvrent devant les clients, la marque phare du groupe KellyDeli a ouvert une cuisine centrale pour pouvoir servir le client chez lui ou dans des magasins de proximité.
Dans le monde de l’alimentation et de la restauration, les frontières se font toujours plus floues. Les développements de Sushi Daily en fournissent une preuve de plus. Depuis le début du mois, le spécialiste des produits japonais vendus dans des kiosques en grande distribution, avec des sushimen oeuvrant sous les yeux des consommateurs, s’est aussi lancé dans la livraison dans Paris et en proche banlieue à partir d’une cuisine centrale.
Les mets arrivent chez les clients via les principales plateformes de commandes de repas . Le projet était prévu pour un lancement fin mars. Le Covid l’a décalé. Mais le confinement a confirmé son intérêt. « Il est important pour la marque d’être présente aussi en dehors des hypermarchés . Le confinement a fortement accéléré deux phénomènes auxquels nous répondons : la livraison à domicile et le besoin de proximité », remarque Isabelle Bernardot, directrice générale France de KellyDeli, le groupe fondé il y a dix ans par Kelly Choi et son mari.
Lancement d’une marque de « poke bowls »
Côté proximité, Sushi Daily met ainsi l’accent en Ile-de-France sur des vitrines dans les points de vente urbains de petites tailles avec des produits réalisés dans la cuisine centrale et non sur place comme dans les kiosques . De quoi occuper le terrain dans tous les formats de magasins des six enseignes avec lesquelles la société travaille. Et constituer un relais de croissance dans l’Hexagone, même s’il reste encore quelques emplacements à prendre pour les kiosques.
L’entreprise française capitalise, en outre, sur l’ouverture de sa cuisine centrale pour lancer une nouvelle griffe, Kalei Poke, surfant sur la vogue des « poke bowls » et disponible seulement en livraison. « Le principe de ‘dark kitchen’ accompagne le développement de notre portefeuille de marques », précise la dirigeante.
Depuis l’an dernier, ce dernier a nettement grossi. Il comprend, outre le pilier Sushi Daily, de la cuisine indienne avec Korma Kitchen et de la « street-food » asiatique avec Bam’Bu, qui est en train de changer de nom pour devenir Bam’Tuk après la reprise d’une activité en Espagne. L’une comme l’autre sont vendues à travers des kiosques mais Bam’Tuk commence aussi à être livré. Il s’y ajoute de l’épicerie asiatique avec Kelly Loves.
La diversification repose sur l’exploration des plats de l’Asie dans son ensemble. L’entreprise, présente dans 11 pays européens, a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 496 millions d’euros en hausse de 5,5 %, dont 160 millions en France (+2,7 %), avec 290 kiosques sur les 941 au total.
Une identité visuelle plus japonaise
Durant le confinement, les ventes de Sushi Daily dans les kiosques ont subi des baisses comme en ont connu les rayons traiteur ou pâtisserie de la grande distribution. En revanche, les produits ont bien fonctionné en drive. Et les kits pour fabriquer ses propres sushis se sont vendus comme des petits pains, portés par l’envie de cuisiner.
Depuis, le rythme est redevenu actif. « Les gens ont eu envie de se faire plaisir, d’autant que, pendant un moment, ils ont été privés de restaurants », analyse Isabelle Bernardot. Et Sushi Daily a démarré sa campagne marketing pour ses dix ans qui auraient dû être célébrés en avril. En parallèle, la griffe s’est offert une nouvelle identité visuelle, plus proche de son ancrage japonais.
Article de Par Clotilde Briard – A retrouver en cliquant sur Source
Source : Sushi Daily se déploie en dehors des supermarchés et se met à livrer | Les Echos