Teisseire a adopté une nouvelle plate-forme de marque autour de la « Soif de nature », assortie d’un partenariat avec l’Office national des forêts. – Teisseire
Teisseire passe à l’offensive
La marque de sirops, célèbre pour ses bidons, s’inscrit dans l’air du temps en lançant une gamme Fraîcheur de thé et une offre bio, tout en revisitant son identité.
Une forme de feuille accentuée, un sourire jaune esquissé et des points sur les i évoquant un smiley : le nouveau logo de Teisseire résume bien l’évolution de sa stratégie autour de la nature et de la proximité. Préparant la célébration en 2020 des 300 ans de la marque, l’une des plus anciennes en alimentaire en France, le fabricant de sirop, dans le giron du groupe britannique Britvic depuis 2010, passe à l’offensive tous azimuts dès cette année. « L’anniversaire à venir représente une bonne occasion d’ajuster notre positionnement et d’opérer une refonte de la marque », relève Alexandre Mariat, directeur marketing France de Britvic.
Le nouvel axe d’attaque du leader de son secteur tourne autour de la notion de « Soif de nature », bien dans l’air du temps. Il se décline de multiples façons. Les conservateurs ont ainsi été supprimés de la gamme classique, une mention figurant en bonne place sur le bidon emblématique de la marque. « Face à la défiance générale des consommateurs vis-à-vis des produits transformés, il faut montrer sur les emballages que les recettes ont changé », souligne Alexandre Mariat. Et le travail sur les additifs se poursuit pour les autres produits, chaque parfum posant des difficultés techniques différentes.
Des sirops moins sucrés
Teisseire se lance aussi, à son tour, en avril dans le bio, lui aussi sans conservateur. Les quatre références prévues reflètent les parfums les plus courus, de la grenadine au citron, les Français étant assez classiques en matière de sirops. Si le bio ne représente qu’environ 3 % du marché, son poids a doublé l’an dernier. Tandis que le secteur au global est stable à fin janvier 2019, avec une progression de 1 % en valeur, la deuxième partie de l’année rattrapant la première.
La marque revisite en outre le packaging de sa gamme Fraîcheur de Fruits, née l’an dernier et contenant 30 % de sucres en moins pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. « Ces produits nous ont permis de cibler des gens différents du public familial habituel en recrutant des foyers sans enfants, des jeunes adultes », constate Alexandre Mariat. La marque compte pousser son avantage vis-à-vis de ces acheteurs en allant sur un autre terrain très porteur actuellement en matière de boissons sans alcool : le thé glacé. Elle commercialisera en avril Fraîcheur de thé, sirop à l’infusion de feuilles de thé dans une formule elle aussi 30 % moins sucrée.
Quant à la gamme Zéro Sucres, elle s’écarte un peu des standards pour ajouter à sa palette une version Mojito comme il en existe une, à succès, dans sa ligne classique. D’une manière générale, la marque cherche à rappeler que le sirop permet d’ajuster le niveau de sucre et de goût grâce au degré de dilution dans l’eau choisi.
Fabrication française affichée
Pour Teisseire, qui détient environ 35 % du marché en valeur – une part stable -, ce vaste plan de bataille s’inscrit aussi comme une réponse à l’arrivée d’un nouvel acteur comme Oasis, dont Routin a la licence , sur le marché du sirop et au développement de l’offre des marques distributeurs à la connotation « terroir ». Et, comme beaucoup d’acteurs, tous secteurs confondus, le font en cette période où le made in France est valorisé, la marque met désormais en avant sur ses bidons la fabrication dans l’Hexagone.
Un partenariat innovant
Pour accompagner son offensive autour du nouveau positionnement lié à la « soif de nature », l’industriel a noué un partenariat un peu inattendu avec l’ONF, l’Office national des forêts. Moins célèbre auprès du grand public que d’autres organismes agissant sur l’environnement, il a parmi ses missions, outre la gestion des bois et la préservation de la biodiversité, l’accueil du public. Teisseire participera donc à l’aménagement de deux sites, dont l’un, la forêt de la Grande Chartreuse, est à côté de son site de production. Et, en reprenant la thématique des arbres cet été en magasin, il contribuera à mieux faire connaître l’ONF.