Toujours pas de retour à la normale pour la promotion en 2024
Burger King et KFC ont surpris leur clients avec une opération jusqu’à présent inédite en restauration rapide, notamment entre deux concurrents.
Selon la dernière étude du cabinet Labor Action, le nombre d’opérations relevées est en retrait de 25% par rapport à 2019.
En 2019, le cabinet créé et dirigé par Isabelle Guimard avait recensé 1503 opérations de promotion et d’animation. Ce chiffre atteignait 1168 en 2023, mais il n’est plus que de 1130 en 2024. En clair, le retour à l’avant-covid en termes de nombre d’opérations de promotion et d’animation s’éloigne de plus en plus. Seul sujet de satisfaction, le taux de renouvellement a contrario se maintient à un niveau élevé à hauteur de 59% (- 3 points par rapport à 2023). Idem pour la structuration des opérations, le retour sur le modèle de 2019 se confirmant cette fois-ci avec une répartition qui s’établit à 48% pour les opérations produits et 29% pour les opérations prix. Il est à noter aussi que le poids des jeux-concours double par rapport à 2023 pour atteindre 8%.
L’année 2024 se montre cependant plus remarquable par ses partenariats que par les innovations produits proposées. De nouvelles collaborations se sont nouées cette année avec des chefs éloignés de la restauration de chaînes comme David Munoz avec Burger King, et Albert Adria et Sushi Shop et avec des célébrités comme l’influenceur Mister V chez KFC ou Tony Parker chez Quick.
La collaboration la plus inattendue reste celle de Burger King et KFC. Les deux enseignes se sont associées pour proposer une recette commune avec une version bœuf pour BK et poulet pour KFC, accompagnée d’un dispositif de communication surprenant.
Quick s’est aussi distinguée en enchainant les partenariats avec Eric et Ramzy, Tony Parker, Norbert Tarayre, sans oublier La Vache qui Rit et Lucky Luke.
De son côté, Mc Donald’s a signé un partenariat avec la ligue 1 de Football après avoir revu sa recette de Big Mac en février dernier.
Gourmandise en priorité
En 2024, le bien-être et la gourmandise ont guidé la créativité des produits. Le cheddar et la raclette s’imposent comme les vedettes de l’hiver et le goût spicy s’est répandu jusque dans les desserts. Les enseignes ont continué d’innover dans la catégorie des boissons à l’image de Cojean et son latte beurre de cacahuètes.
Comme en 2023, les enseignes se sont battues sur les prix toute l’année avec notamment l’explosion des menus à 5 euros. Les enseignes de grill ont rencontré plus de difficultés pour trouver des prix percutants sur les viandes. Les promotions ont touché aussi les boissons avec les Happy Hours, notamment chez Del Arte ou Au Bureau.
Sur le segment des enfants, le prix s’est aussi imposé comme un enjeu incontournable. Les grandes enseignes ont cherché à se distinguer à travers la bataille des licences (Boruto, Pokemon, Monsieur Madame…). A noter aussi les nouvelles initiatives comme le menu famille de BK ou le parcours spécial enfant de Flunch.
Nombreux jeux-concours
Les jeux-concours sont revenus en nombre cette année en particulier à partir de juin et des grands événements sportifs tels que les JO ou L’Euro de Football pour enchainer ensuite sur les temps forts de la rentrée, puis Halloween et les fêtes de fin d’année.
Les actions corporate ont continué de porter en 2024 principalement sur l’image de marque de l’enseigne, le développement durable et le service aux clients à travers les applis supports des programmes de fidélité.
En définitive, l’année 2024 a été difficile pour les enseignes qui se sont battues à la fois sur les prix et les évènements dans le but de remporter la bataille du trafic.
Pour 2025, Labor Action s’attend à un scénario comparable compte-tenu du contexte d’incertitude économique et politique qui freine les dépenses des consommateurs, notamment en restauration.
Par AGNÈS DELCOURT – A retrouver en cliquant sur Source