« Le secteur de la restauration est de plus en plus fragmenté », selon Bernard Boutboul, président de Gira.
Selon l’étude Gira 2024, la restauration est entrée dans une ère d’hyperfragmentation où les approches se réinventent, les attentes divergent et les profils varient.
L’année 2024 restera marquée par une croissance modérée, qui toutefois prend différents profils selon les segments du marché. Le chiffre d’affaires a toutefois progressé de 2,3% , ainsi que le nombre de repas (+2,2%). A contrario le ticket moyen reste quasiment stable (+0,1%).
Malgré les défaillances, qui augmentent de plus de 7%, le nombre d’unités continue à progresser (+2,1%). La densité du parc atteint ainsi un niveau historique avec 1 restaurant pour 168 habitants en 2024 contre 1 pour 238 il y a 20 ans. « Jamais la restauration n’a été aussi accessible… ni aussi concurrentielle », notent les auteurs de l’étude. Quant à la fréquentation, elle gagne aussi 2%.
En parallèle, les attentes des consommateurs évoluent. Pour mieux les appréhender, Gira a mené entre avril et mai 2025 un sondage en ligne auprès de 280 consommateurs. Il en ressort plusieurs enseignements liés tout à la fois au télétravail et aux réajustements budgétaires engendrés par l’inflation.
Ainsi la fréquence de consommation des Français au restaurant ne cesse d’évoluer, en fonction du moment choisi, le midi ou le soir. En écho, les budgets sont tout aussi variés, 37% des Français déclarant consacrer entre 16 et 23 euros pour leur repas du midi, quand 52% des consommateurs affichent une dépense inférieure à 30 euros pour le dîner au restaurant. « Le virage générationnel que nous vivons actuellement aura, d’ici dix ans, fait basculer l’offre et la demande dans une nouvelle dimension dont les contours restent encore à définir », note en conclusion Bernard Boutboul, président de Gira.
Par AGNÈS DELCOURT – A retrouver en cliquant sur Source