
Unilever réfléchit à l’avenir de ses thés et à celui de Lipton
Le géant anglo-néerlandais de l’agroalimentaire et des cosmétiques annonce ce jeudi un chiffre d’affaires 2019 en hausse de 2 %, à 52 milliards d’euros, et entend mener un réexamen de ses actifs dans le thé.
Le thé Lipton restera-t-il dans le giron d’Unilever ? La question est ouverte. A l’occasion de la présentation de ses résultats 2019, le géant anglo-néerlandais a annoncé son intention de passer en revue l’ensemble de ses actifs dans le thé. Un secteur d’activité qui génère pas moins de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel.
« Nous continuons d’évaluer notre portefeuille et avons initié un réexamen stratégique de nos activités mondiales dans ce domaine », indique le groupe dans son communiqué. Et pour cause, si la croissance de la branche thé d’Unilever a été « tirée par les prix, les volumes ont diminué en raison de la demande modérée des consommateurs de thé noir sur les marchés développés », ajoute le géant de l’agroalimentaire, qui possède plus de 400 marques dans son portefeuille.
Marge et bénéfice net reculent
Au global, le chiffre d’affaires d’Unilever s’élève à 52 milliards d’euros, en hausse de 2 % à taux de change constant. La marge opérationnelle et le bénéfice net du groupe reculent toutefois tous les deux. La première s’affiche à 16,8 % l’an dernier, contre 19,1 % en 2018. Le deuxième, lui, s’établit à 6 milliards de dollars, en baisse de 38, 4 %.
Ces reculs s’expliquent par un gain exceptionnel de 4,3 milliards de dollars en 2018, lié à la cession des margarines, justifie Unilever. Il n’empêche, les résultats dégagés par le groupe de 161.000 personnes sont en deçà des objectifs qu’il s’était fixés pour l’horizon 2020. A savoir, une hausse des ventes à périmètre comparable comprise entre 3 et 5 %, une amélioration de la marge opérationnelle sous-jacente et des flux de trésorerie importants.
Deux points positifs ressortent cependant. Unilever, notamment connu pour ses produits Dove et ses crèmes glacées Ben & Jerry’s, a indiqué avoir enregistré en 2019 une forte croissance sur les marchés émergents ainsi que dans sa division Home Care.
Une année 2020 similaire
L’année à venir s’annonce assez similaire à celle écoulée pour le géant anglo-néerlandais. « Même si nous nous attendons à une amélioration au premier semestre 2020 par rapport au quatrième trimestre 2019, la croissance organique de nos ventes sera sous les 3 % », a indiqué Alan Jope, le directeur général d’Unilever qui a pris les rênes du groupe depuis janvier 2019…..
Article de Enrique Moreira à retrouver en cliquant sur source
Source : Unilever réfléchit à l’avenir de ses thés et à celui de Lipton | Les Echos