Selon Kantar Worldpanel, les ventes en ligne de produits de grande consommation représentent 7,5 milliards d’euros en France. Mais les GMS (drives et cybermarchés) pèsent à peine les deux tiers du marché. Pure players et enseignes spécialisées réalisent à eux seuls 2,6 milliards d’euros de ventes.
Le panéliste a partagé ce constat devant le public du Digital Shopper’s Day organisé par HighCo le 13 février.
S’agissant des enseignes de la grande distribution, le périmètre de l’activité e-commerce est déjà connu : 4,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires avec les PGC, pour l’essentiel via les drives.
Plus original, Kantar Worldpanel chiffre aussi les ventes en ligne de produits de grande consommation réalisées par les pure players (à commencer par Amazon) et par les spécialistes (animaleries, enseignes beauté, commandes d’alcools, de café, etc.).
Zooplus devant Amazon
Première surprise, donc : le poids conséquent de ces acteurs, qui totalisent 2,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Second enseignement : selon le panéliste, le leader de ce segment de marché n’est pas Amazon mais… Zooplus, une animalerie en ligne.
Pure player de la vente en ligne depuis 1999, Zooplus est une société allemande qui expédie ses produits dans une trentaine de pays européens. L’entreprise a réalisé 1,1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2017 (+22% en un an). La France est son premier marché export. Elle y a construit un entrepôt en 2015 et réalise désormais près de 20% de ses ventes dans l’Hexagone, à en croire ses comptes. Soit 210 à 220 millions d’euros hors taxes.
Sur la base des déclarations de ses ménages panélistes, Kantar Worldpanel chiffre pour sa part les dépenses réalisées chez Zooplus à plus de 300 millions d’euros.
Amazon arrive ensuite, avec des ventes de PGC estimées à 300 millions d’euros par Kantar. L’alimentaire au sens strict y pèse peu, mais l’Américain, on le sait, réalise notamment de jolis scores sur le petfood, la puériculture ou la lessive.
Les produits pour animaux sont d’ailleurs le marché en ligne qui échappe le plus à la grande distribution classique. Les spécialistes et pures players s’accaparent environ 77% des ventes.
Apparaît ensuite l’hygiène beauté, où 60% du chiffre d’affaires online revient à Yves Rocher et consorts.
Sur l’alimentaire pur, et encore plus sur les boissons, la domination des GMS est en revanche plus marquée. Elles ne laissent filer à la concurrence, respectivement, que 22% et 13% du marché