Burger aux crevettes, soda à la fleur de cerisier… McDonald’s France remet des produits étrangers à sa carte cet été
Cette année, trois burgers, une sauce, des frites spéciales, deux boissons et une glace sont proposées pendant l’opération. Thibaut Déléaz / Le Figaro
L’enseigne de restauration rapide renouvelle l’opération «Croquer le monde» lancée l’été dernier pendant les Jeux olympiques. Elle va importer en France des plats servis dans d’autres pays.
Un burger aux crevettes, un soda à la fleur de cerisier et une glace à la mangue : le menu peut surprendre, mais nous sommes bien chez le roi des fast-foods, McDonald’s. Après le succès de la première édition l’été dernier pendant les Jeux olympiques, la chaîne de restauration rapide relance ce mardi 1er juillet en France son opération «Croquer le monde», invitant à sa carte des spécialités inconnues dans l’Hexagone mais très populaires dans ses filiales d’autres pays.
Le Shrimp Filet, avec son patty [pavé, NDLR] de crevettes frit et sa sauce aigre douce, vient tout droit de la carte de McDo Corée. Deux autres burgers sont aussi proposés : le Teriyaki, une variante du célèbre McChicken venue du Japon avec une sauce spéciale, et le Steakhouse américain, avec deux steaks de bœuf et un assemblage de sauces. Pour les amateurs de nuggets, il y a aussi une sauce Sweet and Spicy Jam, sucrée et épicée, venue des États-Unis. En accompagnement, les clients pourront s’essayer aux «frites québécoises» façon poutine, avec sauce au jus de viande et fromage.
Des burgers «milieu de gamme»
Côté sucré, McDo propose le Sakura McFizz, un Sprite avec du sirop de fleur de cerisier, une boisson japonaise, évidemment. Mais il y a aussi du Hawaï, une boisson au goût proche de l’Oasis tropical (mais en très, très sucré), qui fait un carton au Maroc. Pour le dessert, ce sera le McFlurry Bobba venue de Chine : de la crème glacée avec du coulis de mangue et des billes de bubble tea. Tous ces produits seront disponibles dans les 1600 restaurants de l’enseigne, jusqu’au 25 août. Les prix sont fixés librement par les franchisés, rappelle McDo France, mais elle range ces plats dans le «milieu de gamme».
«On a voulu des recettes atypiques, qui surprennent et fassent parler», explique Jean-Guillaume Bertola, directeur marketing de McDonald’s France. Près de 200 recettes ont été identifiées au départ dans les filiales étrangères, sélectionnées en fonction des retours d’un panel de clients de l’enseigne. «Il fallait aussi prendre en compte la réalité opérationnelle : on a par exemple des recettes à base de riz très populaires en Chine qu’on ne pouvait pas faire ici car on n’a pas de cuiseur à riz.» Il faut aussi limiter le nombre de nouveaux ingrédients à introduire par rapport à la gamme habituelle, les cuisines n’étant pas extensibles.
Reproduire les spécialités d’autres branches de la marque n’est par ailleurs pas aussi simple qu’il n’y paraît, souligne Jean-Guillaume Bertola. «Même en ayant la recette de telle sauce ou tel patty, il faut sourcer les ingrédients et trouver le savoir-faire industriel». En interne, on appelle ça le «matching» : «On pourrait juste prendre une sauce Teriyaki qu’on trouve déjà chez nous, mais on veut vraiment reproduire le goût qu’ont les clients de McDo dans le pays où on prend la recette», explique le directeur du marketing.
Ruptures de stock
McDonald’s France multiplie depuis quelques mois les opérations spéciales, avec une nouveauté toutes les quatre à six semaines. De quoi faire revenir la frange des clients qui ont besoin d’être surpris, ou ceux qui se sont laissés tenter par la concurrence de plus en plus développée dans le fast-food, alors que l’enseigne tente d’enrayer au niveau mondial une baisse de fréquentation de ses restaurants.
Le succès de l’opération «Croquer le monde» en France à l’été 2024 a d’ailleurs inspiré d’autres filiales, au Canada, en Allemagne, en Belgique et en Autriche. Si une mise en commun a bien été envisagée, chacun reste de son côté «car ce qui est exotique et attrayant pour nous ne l’est pas forcément pour d’autres». Le restaurant du siège mondial de McDonald’s à Chicago, accessible au public, propose également toute l’année des recettes venues de ses filiales du monde entier.
Si l’enseigne n’a pas communiqué de chiffres, la première édition de «Croquer le monde» en France avait suscité un «fort engouement». «Le Maple BBQ [un burger venu du Canada, NDLR] avait très bien marché, au point qu’on a été surpris par les volumes vendus», comme le McFlurry au pop-corn, se rappelle Jean-Guillaume Bertola. Certains produits avaient même fini en rupture de stock. De quoi se laisser tenter pour les remettre à la carte plus longtemps ? «Il faut faire attention à ne pas dénaturer l’opération, prévient-il. Mais il n’est pas impossible que certains reviennent…»
