Le Brésil, premier fournisseur d’oranges à jus de la filière française, enregistre une forte baisse de sa production. L’interprofession des fabricants jus de fruits revient sur les conséquences à court et à long termes de ce phénomène.
La récolte 2016 d’oranges à jus du Brésil est plus catastrophique que prévu. L’union nationale interprofessionnelle des jus de fruits annonce une baisse de 19 % par rapport à la production de 2015. Surtout, à cette crise s’ajoute une récolte également moindre en Floride. Les États-Unis ont donc accru de manière significative leur importation en provenance du Brésil pour compenser leur perte.
Résultat : la matière première se raréfie et la tension est forte pour la filière française qui s’approvisionne majoritairement au Brésil. D’autant plus que la légère hausse de la production espagnole ne permettra pas de répondre aux besoins du marché. « Le risque de rupture d’approvisionnements en jus d’orange du Brésil entre mai et juillet 2017 est donc bien réel », insiste l’interprofession Unijus dans un communiqué.
En conséquence, les industriels français doivent faire face à des matières premières dont le prix d’achat a bondi de + 50 % en un an. Une situation aggravée par la dépréciation continue de l’euro face au dollar. Les négociations commerciales se situent désormais sur la base d’1 € pour 1,05 $ quand elles étaient d’1 € pour 1,33 $ en moyenne en 2014. Il est fort probable qu’une partie de cette hausse des cours de jus d’oranges soit répercutée sur les prix de vente consommateurs. L’Unijus considère même cela comme « indispensable » pour les acteurs de la filière.