L’appli des accros à la gastronomie permet de réserver des tables prisées et propose une solution BtoB aux restaurateurs. Elle vise désormais l’internationalisation, avec une nouvelle capitale en 2018… et une autre levée de fonds.

Dans la restauration, il y a deux types de clientèles : celle qui traque les promos, et celle qui se bat pour réserver une table dans les établissements les plus courus. Clairement, Bim s’est positionné sur le second marché. Avec son appli, qui cumule déjà 110.000 téléchargements, la start-up permet à ses utilisateurs de recevoir une notification dès qu’une place se libère dans leur restaurant favori et de la réserver moyennant un forfait équivalent à 10 % du ticket moyen s’ils ne se présentent pas. Ce phénomène définit comme le « no show » toucherait environ 20 % des réservations dans les établissements parisiens, assure-t-on du côté de chez Bim : « En passant par notre application, nos partenaires peuvent faire baisser ce taux jusqu’à 2 % », avance Anne-Christelle Pérochon, cofondatrice et PDG de la jeune pousse.

Un assistant personnel

Afin de pousser les amateurs de gastronomie vers son appli, l’équipe de Bim vient de revoir l’ergonomie en basculant sur le principe d’assistant personnel. Grâce à un partenariat passé avec Facebook et Instagram, la start-up est désormais en mesure de personnaliser le parcours de ses utilisateurs et de l’orienter en fonction des « likes » publiés sur le compte des deux réseaux sociaux. Ainsi, chaque jour, trois propositions leur sont poussées afin de leur faire découvrir de nouvelles tables en fonction de leur humeur. Un millier sont actuellement référencées à Paris, mais ce chiffre devrait baisser à 800 afin de rester uniquement sur le périmètre des restaurants les plus demandés. Pour convaincre les utilisateurs de revenir plus régulièrement sur l’appli, Bim propose également un contenu éditorial de plus en plus suivi puisqu’une vidéo génère en moyenne 40.000 vues.

Partenariats BtoBtoC

De l’autre côté du miroir, Bim cherche aussi à s’imposer auprès des restaurateurs. Environ 250 l’utilisent aujourd’hui, ce qui leur donnent la possibilité de suivre en temps réel ce que génère l’appli sur leur propre activité, leur permette de l’enrichir directement avec des contenus comme le menu du jour ou prévenir la communauté d’une soirée exclusive. « Nous repartons en phase de prospection sur ce sujet, avoue la cofondatrice de Bim. L’objectif est d’activer à plus long termes des partenariats B-to-B-to-C avec de la conciergerie par exemple. »

Pour l’instant uniquement présente à Paris, la jeune pousse veut profiter de cette nouvelle levée de fonds pour s’internationaliser. Avec ses 2,5 millions d’euros glanés uniquement auprès de business angels comme Frédéric Mazzella (Blablacar), Yannick Bolloré (Havas Group) ou Jean-Baptiste Rudelle (Criteo), l’appli devrait ouvrir dans une deuxième capitale « gastronomique » en 2018. « Avec ces fonds, nous sommes armés pour les douze prochains mois, assure Anne-Christelle Pérochon. La prochaine ville où nous lancerons Bim servira d’étape à notre internationalisation. » Pour franchir ce cap, un nouveau financement d’une dizaine de millions d’euros pourrait être nécessaire. Mais d’ici là, la start-up va concentrer ses efforts sur Paris, grossir ses rangs pour passer de 20 à 25 personnes dans les six prochains mois, et marteler sa différence avec les applis comme La Fourchette qui concentrent leur offre sur les promotions.