La météo, plus favorable qu'en 2024, a redonné aux Français le goût des sorties en terrasse.Consommation : les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas dans les restaurants

Si l’activité semble légèrement positive, les premiers mois de l’année ont été marqués par de nettes oscillations selon les périodes et les segments de marché. Les vacances et les ponts apparaissent porteurs pour les établissements des zones touristiques.

La météo, plus favorable qu’en 2024, a redonné aux Français le goût des sorties en terrasse. (Shutterstock)

Les restaurants constituent de bons thermomètres pour mesurer le moral des Français. Et ils jouent ce rôle à plein depuis le début de l’année. Après avoir progressé de 1 % en 2024, leur activité s’était montrée à peu près stable durant les deux premiers mois, avec une hausse de 2 % en janvier suivie d’une baisse de 1 % en février, selon la dernière revue stratégique du cabinet Food Service Vision.

Mars et avril ont gardé cette tonalité. « Les Français se montrent plutôt attentistes en matière de consommation. Mais la profession peut tabler sur la présence des touristes. Le résultat de l’équation est légèrement positif », estime François Blouin, le président fondateur de Food Service Vision.

De nombreux facteurs à prendre en compte

Avec une difficulté supplémentaire pour les professionnels : « Les oscillations peuvent être importantes d’une semaine à l’autre, d’un segment de marché à l’autre. L’activité devient plus complexe à gérer avec l’accumulation des facteurs à prendre en compte », ajoute-t-il.

La restauration liée aux centres commerciaux a ainsi connu une période moins favorable que l’an dernier. « En 2024, elle avait bénéficié de la mauvaise météo qui poussait à rester à l’intérieur ainsi que des films à succès au cinéma. Elle ne dispose pas des mêmes leviers cette année. La dynamique semble plutôt meilleure en centre-ville », poursuit l’expert.

De son côté, NielsenIQ relève pour mars, dans son bilan mensuel Pulse de la consommation hors domicile des Français dans les cafés, hôtels et restaurants, des sorties stables par rapport à la même période de 2024, avec un peu plus de gens ayant mangé à l’extérieur mais un peu moins ayant bu un verre dehors.

Les chiffres globaux masquent cependant des différences de comportements entre le quotidien et les périodes de congés ou les week-ends. Car, même sensibles aux incertitudes du moment, les gens gardent l’envie de lâcher prise. « Beaucoup de consommateurs se sont déplacés des grandes villes vers les lieux de vacances. La distribution professionnelle qui fournit les restaurants note une bonne dynamique en avril dans les zones touristiques », note François Blouin chez Food Service Vision.

La multitude de ponts possibles en mai et début juin devrait aider un secteur dont le nombre d’acteurs a crû plus vite l’an dernier que le chiffre d’affaires global. Tout comme un soleil assez présent sur toute une partie nord de l’Hexagone, qui a déjà permis aux terrasses de se remplir.

Par Clotilde Briard – A retrouver en cliquant sur Source

Source : https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/consommation-les-semaines-se-suivent-mais-ne-se-ressemblent-pas-dans-les-restaurants-2165397