
Covid : perte alourdie pour le groupe de casinos Partouche
Sévèrement affecté par la crise sanitaire, le numéro deux français des casinos accuse une perte nette part du groupe de 51,9 millions d’euros au titre de son exercice 2020-2021, contre 17,4 millions au titre de 2019-2020. Il relance ses investissements, préparant la reprise.
Sévèrement affecté par la crise sanitaire, Groupe Partouche s’est enfoncé dans le rouge au terme de son exercice 2020-2021, clos le 31 octobre. Le numéro deux français des casinos, qui a souffert de plus de 6,5 mois de fermeture imposés par le gouvernement à son secteur , a annoncé mercredi, après Bourse, une perte nette part du groupe de 51,9 millions d’euros, contre 17,4 millions au titre de 2019-2020, pour un chiffre d’affaires de 255,7 millions, en baisse de 25,6 %, le produit brut des jeux reculant de 33,4 %.
Partouche, qui avait basculé dans le rouge dès la première année de la pandémie de Covid-19 avec une durée cumulée de fermeture de 3 mois environ, accuse de facto l’un des plus lourds déficits de son histoire.
PGE
Le groupe familial a limité ses pertes en recourant aux mesures d’aide gouvernementales, en limitant ses investissements, en bénéficiant aussi de l’appui de ses banques, sollicitant notamment un deuxième prêt garanti par l’Etat (PGE) de 59,5 millions d’euros, portant sa dette PGE à 79 millions. Pour autant, la société, qui exploite 41 casinos dont 38 en France, a préservé sa situation financière avec un endettement net de 87 millions, à comparer à 91,5 millions au 31 octobre 2020.
« L’endettement net reste très raisonnable. Notre ratio d’endettement est de 0,3. On s’en sort bien », souligne le président du directoire de Groupe Partouche, Fabrice Paire, et d’ajouter : « je n’ai pas d’inquiétude pour l’avenir ».
S’agissant du court terme, ce dernier reconnaît manquer de visibilité alors que la tendance sectorielle est à une baisse d’activité de l’ordre de 25 %. La mise en place du passe sanitaire et la dernière vague pandémique pèsent sur l’activité. Et le passe vaccinal pourrait jouer à son tour.
Tributaire
« Il ne peut y avoir qu’un effet négatif. Les gens qui venaient (dans les casinos, NDLR) après des tests ne peuvent plus le faire », observe Fabrice Paire. « On ne peut pas se battre. Il y a une décision politique. Mais, cela devient pénible d’être le tributaire. On attend avec impatience la levée du passe », ajoute-t-il.
Dans l’immédiat, l’opérateur, contrôlé par la famille Partouche, relance son programme d’investissement. Saint-Amand-les-Eaux (59), fief historique du groupe – il y est présent depuis 1973-, fait notamment l’objet d’un gros projet avec la construction d’un nouveau Pasino sur un nouveau site. Pour mémoire, la première version avait été finalisée fin 2003. Des extensions sont par ailleurs envisagées à La Grande Motte (34), La Tour-de-Salvagny (69) ou encore à Annemasse (74).
« Il faut repenser les casinos. Certains sites sont saturés. On n’a pas mesuré l’espace que pouvaient prendre les nouveaux jeux électroniques – roulette anglaise, blackjack – quand ils ont été introduits », explique Fabrice Paire, tout en confirmant le rôle de ces jeux électroniques dans le rajeunissement de la clientèle.
Article de Christophe Palierse – A retrouver en cliquant sur Source
Source : Covid : perte alourdie pour le groupe de casinos Partouche | Les Echos