Danone va supprimer moins d’emplois que prévu en France

Le groupe agroalimentaire et les représentants des salariés en France ont mis la dernière main au PSE, prévu dans le cadre du plan de relance Local First annoncé fin 2020. Les suppressions de postes concerneront 300 emplois, au lieu des 458 prévus. L’accord sera présenté lundi.

Le plan social de Danone est bouclé. Après des mois de négociations « dures », les représentants des salariés du géant agroalimentaire, sauf la CGT minoritaire dans le groupe, ont signé un accord avec la direction pour la France. Il est nettement moins drastique que prévu initialement et devrait, selon nos informations, se traduire par environ 300 suppressions nettes d’emplois, au lieu des 458 initialement prévues. L’accord national sera présenté lundi, deux jours avant l’arrivée aux commandes du groupe du nouveau patron de Danone, Antoine de Saint Affrique.

Au total dans le monde, Emmanuel Faber alors PDG de Danone, évincé en mars , avait annoncé en novembre dernier une restructuration incluant près de 2.000 suppressions de postes, dans le cadre de Local first, son projet de relance du groupe. Fin mars, le chiffre avait été ramené à 1.850. Finalement, il devrait avoisiner les 1.600 dans le monde et ne touche pas les usines. Il affecte pour l’essentiel les cadres, les assistantes et les commerciaux.

La France plus touchée

La France était à la fois le pays le plus sévèrement touché par la réorganisation et le dernier à négocier. Tous les autres pays ont trouvé un accord il y a plusieurs semaines. Les Pays-Bas ont été les derniers à le faire en juillet. Dans l’Hexagone, le PSE concernait 1.200 emplois sur un total de 9.000. Les créations de postes et les négociations ont permis de tomber à un solde net d’environ 300 suppressions d’emplois, dont 10 à 15 % de départs contraints.

L’annonce du plan en novembre avait été extrêmement mal accueillie dans un groupe qui a toujours cultivé son image sociale. Local First est né de la volonté de Danone de revoir profondément son fonctionnement, en passant d’une organisation par métier – les produits laitiers et végétaux, l’eau, la nutrition spécialisée (infantile et médicale) – à une organisation géographique. L’idée est de coller au terrain, de réagir beaucoup plus vite aux changements d’attitudes des consommateurs de plus en plus versatiles, et différents d’un pays à l’autre.

Danone n’est pas coutumier des plans sociaux. Le précédent PSE, qui avait fait grand bruit et valu une abondante littérature critique à Danone, remonte au début du siècle. Il touchait plus de 800 postes dans les usines de LU en France et en Europe, et a valu quatre ans de négociations au groupe.

Article de Marie-Josée Cougard – A retrouver en cliquant sur Source

Source : Danone va supprimer moins d’emplois que prévu en France | Les Echos