061524176237_web_tete.jpgDark kitchens : Panorama Group revisite le modèle

L’un des pionniers des restaurants virtuels se déploie en franchise, mise aussi sur le click and collect et va ajouter un volet « dark store » à son offre, avec la livraison de produits d’épicerie

Depuis cet automne et le reconfinement, il n’a jamais été autant question de dark kitchens , ces restaurants virtuels conçus pour la livraison. En se lançant, en avril 2018, sur ce segment, en plus des établissements classiques avec service en salle qu’il possédait déjà, Panorama Group a fait partie des pionniers. Depuis, le secteur s’est démultiplié.

Pour continuer à grandir, l’entreprise a donc décidé de revisiter le modèle. Et rebaptise au passage son entité dédiée, et rentable, qui, jusqu’à présent, s’appelait « Dark Kitchen », un nom que le groupe avait déposé à l’Inpi, mais qui est devenu très générique.

Première franchise à Lille

Désormais dénommée « Devor » – un raccourci de Delivery to your door évoquant aussi la gourmandise -, cette dernière a vocation à aller au-delà des lieux détenus aujourd’hui en propre à Paris et Bordeaux et à se développer en franchise. « Avec l’émergence de nouveaux acteurs, il fallait se renouveler. Et le marché a gagné en maturité », remarque le fondateur de Panorama Group, Jean Valfort.

La première franchise ouvrira à Lille début mars. Il s’agira du premier point de vente connecté et hybride ayant pignon sur rue et une grande vitrine pour pouvoir aussi assurer du click and collect grâce à des tablettes tactiles ou au smartphone, en plus de l’envoi de commandes à domicile.

« L’objectif est de proposer un modèle plus omnicanal. Demain, il s’y ajoutera un volet dark store pour vendre aussi de l’épicerie. Devor proposera des burgers, mais aussi tous les produits qui le composent. L’heure est à la logique de proximité. Il faut prendre position rapidement », ajoute le dirigeant. Les premières références d’épicerie fine et produits de première nécessité devraient être proposées à Paris dans trois semaines à un mois.

Marques virtuelles

Côté plats cuisinés, l’entreprise exploite actuellement cinq marques virtuelles comme Saint Burger ou Mama Tacos, mais compte en mettre sept autres à son menu. Elle lance en fin de semaine Tealer Munchies, une offre en co-branding avec la griffe de mode urbaine Tealer. Elle travaille aussi sur une marque végétarienne, mais en version burger et nuggets.

« Sur le marché de la restauration à livrer, il faut constamment innover. Tout en gardant en tête que ce qui marche le mieux relève de la ‘comfort food’ », souligne Jean Valfort. L’univers bouge vite et se prête aux tests. En bientôt deux ans, 15 marques ont été créées et certaines abandonnées.

Il faut aller vite

Du côté des restaurants où l’on s’assoit et qui ont dû fermer pour raison sanitaire, Panorama Group en détient quatre à Paris, dont Astair, sur le haut de gamme ou Farago, pour les tapas, et deux à Nice. Le dernier en date, Bocca Nissa, qui occupe 650 m2, dont 300 de toit-terrasse, a ouvert en août et avait bien fonctionné durant ses trois mois d’ouverture. Sa configuration devrait l’aider à repartir rapidement dès que les établissements pourront reprendre du service.

Quant à Devor, l’objectif est d’aller vite. Après Lille, quatre ouvertures en franchise sont prévues d’ici la fin du premier semestre, et cinq autres avant la fin de l’année. Les demandes ne manquent pas. Les banques sont bien plus enclines actuellement à soutenir les projets de dark kitchen que ceux de restauration classique.

Article de Clotilde Briard – A retrouver en cliquant sur Source

Source : Dark kitchens : Panorama Group revisite le modèle | Les Echos