Des sénateurs réclament un prix plancher pour l’alcool
Une trentaine de sénateurs de tous bords politiques réclament à l’unisson l’entrée en vigueur d’un prix minimum unitaire (PMU) sur les boissons alcoolisées. Présenté ce jour dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances (PLF) 2024, cet amendement imposerait que vins, bières et spiritueux soient vendus au tarif minimum de 0,50 cts par unité d’alcool (10 grammes).
Dans les faits, le prix plancher serait par exemple de 3,50 € dans le cas d’une bouteille de vin, ce qui obligerait les producteurs de flacons d’entrée de gamme à modifier leurs tarifs. Plus flagrant encore, les cubis pourraient voir leur valeur bondir de + 150 %, passant pour les plus accessibles de 9 euros les 5 litres à plus de 23 €. Les produits dont le prix de vente est aujourd’hui supérieur au PMU ne seraient quant à eux pas impactés.
Cette proposition s’inspire d’une mesure mise en place en 2018 en Écosse qui a, selon les sénateurs, permis une réduction de – 13,4 % du nombre de décès directement liés à la consommation d’alcool. Cela sans pour autant engendrer d’effets notoires sur la consommation des personnes respectant les repères de consommation.
Le projet a été pensé de manière à ce que les producteurs perçoivent la marge supplémentaire dégagée par ce dispositif.
L’amendement précise enfin que :
-L’accise applicable aux boissons alcooliques serait réduite de – 0,1 % en cas d’adoption
– Les pertes de recettes pour l’État résultant de ce dispositif seraient compensées par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs.
Toutefois, « il semble difficile de trouver une majorité pour ce PLF », indique Public Sénat qui précise néanmoins que « les auteurs de l’amendement ont bon espoir d’arriver à leur fin, dans un avenir plus ou moins proche. »
Par
Source : https://www.rayon-boissons.com/distribution/des-senateurs-reclament-un-prix-plancher-pour-l-alcool