Si les ventes de spiritueux sont à la peine en grande distribution, le climat est plus favorable dans le circuit du hors-domicile qui a connu de beaux jours en 2022 selon la Fédération française des spiritueux (250 entreprises dont 90 % de PME et plus de 800 marques).
Pour Jean-Pierre Cointreau, président de la Fédération française des spiritueux, 2022 est « l’année du rétablissement ». Depuis la réouverture complète des bars et restaurants en 2021, les spiritueux ont repris des couleurs. En 2022, les ventes en CHR apparaissent en augmentation de 51,8 % par rapport à 2021 avec plus de 20 millions de litres.
Une dynamique portée par les liqueurs et crèmes de fruits (+68 % d’après des chiffres CGA en 2022 vs 2021) mais aussi par les alcools blancs (+64 %) avec + 71,7 % pour le gin et + 65,6 % pour la vodka, et les rhums (+44 %) du fait de l’engouement général pour les cocktails. Et la tendance semble être une tendance de fond : au total, depuis 2019, les alcools blancs sont en nette progression avec +28 % pour la vodka et + 39 % pour le gin en 2022 vs 2019.Expérimentation et découverte en CHR
Seule catégorie qui semble être à la peine : les whiskies qui enregistrent certes des chiffres positifs entre 2022 vs 2021 mais qui sont annoncés à -17% en comparaison avec 2019. « Le CHR devient le lieu de l’expérimentation et de la découverte », explique le président de la fédération. Si les discothèques n’ont pas encore retrouvé le niveau d’avant crise, dans les restaurants, les spiritueux sont consommés à différents moments de la journée et de la soirée.
Selon l’enquête menée par la FFS et la CPME, 51 % des Français prévoient de maintenir ou d’augmenter leurs dépenses de spiritueux en CHR dans les mois à venir. A noter que si les entreprises du secteur ont toutes subi des hausses de coûts de production, 89 % des répondants estiment que les hausses n’ont pas été répercutées dans la totalité des ventes.
Source : Des spiritueux vigoureux en CHR