NewrestAvec un chiffre d’affaires annoncé de 2,5 Md€, le groupe toulousain affiche une santé de fer.
Champagne ! Le groupe toulousain, fondé en 1996 et présidé par Olivier Sadran, ne connait décidément pas la crise. Seul acteur à être présent dans la restauration aérienne, ferroviaire et collective, l’entreprise, aujourd’hui présente dans 56 pays avec 45 000 collaborateurs, a réalisé de très jolies performances financières au terme de l’exercice 2023-2024 (clos le 30 septembre dernier). Son chiffre d’affaires annuel a atteint 2,5 Md€ en hausse de 12 %. Un chiffre d’affaires équilibré avec environ 50 % sur le secteur aérien, en progression de 12,6 % en 2024, et le reste des recettes dans d’autres secteurs tels que la restauration collective, la gestion de bases de vie et le rail, en progression de 8,5 %.
Dans le détail, le groupe a profité de la « reprise du trafic aérien » avec un très fort développement organique dans cette branche (61 %). « La reprise du tourisme en Europe et du trafic intérieur aux États-Unis et en Afrique soutiennent cette croissance », précise Newrest.
Reste que le secteur de l’externalisation des services de restauration a également continué de prospérer à travers toutes les régions, malgré des événements sociaux et sectoriels ciblés.Newrest entend d’ailleurs renforcer ses activités de Restauration Hors Foyer et base-vie. Ces deux secteurs représentent 33 % du chiffre d’affaires et vont se développer grâce à une expansion significative au Maroc et en France où le groupe a été très actif sur le secteur du B&I, en concluant notamment un partenariat d’envergure avec le Groupe Pierre Fabre et la Banque Populaire.
Le Costa Rica et le Guyana ont aussi été particulièrement dynamiques avec une augmentation de 30 % et de 58 % de leur activité respective pour prendre aujourd’hui la place de leader sur leur marché.
Le développement le plus significatif reste le Pérou où Newrest a signé avec Anglo American un contrat de gestion de base-vie pour la mine de Quellaveco. Il s’agit, pour Newrest, du contrat minier le plus important de son histoire sur le continent sud-américain. Au Cambodge, Newrest a obtenu 30 concessions pour ouvrir des restaurants dans le nouvel aéroport de Phnom Penh.
Ayant toujours bon appétit, rappelons en outre que Newrest a annoncé en septembre dernier racheter les activités de restauration collective et concédée de Compass Group au Chili, en Colombie et au Mexique. Une opération, qui certes reste soumise au feu vert des autorités, mais porte sur des activités ayant dégagé en 2023 un chiffre d’affaires total d’environ 600 M€.Le train sifflera plus de trois fois !
La restauration ferroviaire n’est pas en reste. Ce secteur d’activité est un vecteur d’innovation pour Newrest depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, le groupe redéfinit le concept de service à terre auprès des compagnies ferroviaires avec l’ouverture en 2025 à Paris de son premier centre logistique presque entièrement robotisé. Les TGV français sont désormais équipés de bornes de commande, une première mondiale. La popularité de ce moyen de transport s’affirme avec l’ouverture de nouvelles lignes en Europe et la mise en service de trains modernes et adaptés aux attentes des passagers. Pour accompagner OBB dans cette démarche, le groupe a ouvert un nouveau centre logistique à Vienne et une nouvelle filiale en Allemagne.
Forts de tous ces éléments, le groupe entend poursuivre tambour battant son développement. Il va notamment renforcer son réseau de centres de production et logistique. Une nouvelle infrastructure de 14 000 m² sera inaugurée à Madrid et à Sucy-en-Brie (94) à proximité d’Orly en mars 2025. La robotisation des processus et l’intégration des systèmes d’information des parties prenantes à l’ERP interne Winrest représentent les plus grandes avancées technologiques. Le réseau français se renforce avec Bordeaux et Nantes. Newrest devient le seul opérateur à proposer ses services dans 6 villes de province en France.