Des liftings de certains établissements, comme celui déjà réalisé à Noyelles-Godault, sont en préparation.Flunch sur le pied de guerre pour faciliter la reprise de 57 de ses restaurants

Sous procédure de sauvegarde depuis fin janvier, l’enseigne met en place un vaste dispositif afin de faciliter les cessions d’établissements à ses salariés et à ses franchisés. Elle prévoit, en parallèle, le déploiement de trois concepts.

Si la plupart des restaurants Flunch, largement installés dans des centres commerciaux, sont fermés actuellement hormis quelques établissements pratiquant la vente à emporter notamment sur autoroute, l’enseigne sous procédure de sauvegarde depuis fin janvier s’active en coulisse. L’objectif : rechercher des solutions pour faire reprendre les 57 restaurants finalement concernés par les cessions dans le cadre du redimensionnement du réseau en propre. Ce dernier compte 161 établissements auxquels s’ajoutent 66 franchises.

Les marques d’intérêt reçues jusqu’à présent par l’enseigne du groupe Agapes, contrôlé par la famille Mulliez, portent sur 50 restaurants et sont de l’ordre de trois chacun en moyenne. Elles proviennent de salariés, de franchisés ainsi que d’autres restaurateurs. « L’intérêt suscité montre la résilience de la marque. Et ces reprises nous permettront de réduire d’autant le plan de sauvegarde de l’emploi », souligne le directeur général de Flunch, Thierry Bart.

Une « dataroom » par restaurant

Au global, près de 1.300 emplois sont concernés par le processus. Pour contribuer à faire aboutir les projets de reprise sous l’enseigne Flunch, l’entreprise mène une stratégie inspirée des banques d’affaires. Elle a ouvert une « dataroom » par restaurant avec une analyse de son environnement concurrentiel, de son emplacement, de sa clientèle menée par une société indépendante.

Actuellement, environ 25 collaborateurs ont fait acte de candidature ainsi qu’une quinzaine de franchisés.

Afin de faciliter la reprise par les salariés mais aussi les franchisés actuels, des conditions d’acquisition du fonds de commerce à prix minimum leur seront faites. Une filiale financière va aussi être créée pour réaliser des prises de participations minoritaires dans des franchises participatives sur cinq ans. Droits d’entrée minimaux et redevances progressives sur quatre ans sont, en outre, au menu.

Actuellement, environ 25 collaborateurs ont fait acte de candidature ainsi qu’une quinzaine de franchisés. Deux projets de Scop (société coopérative de production) sont, de plus, à l’étude. L’enseigne se donne six mois pour finaliser le plan de reprise.

En parallèle, Flunch, qui a 50 ans cette année, poursuit son travail pour remodeler ses établissements et son offre . Trois concepts vont se déployer. Le premier, nom de code « lifting », s’apparente au travail déjà réalisé il y a un an dans l’établissement de Noyelles-Godault dans le Pas-de-Calais où la façade, les couleurs avaient été revues. Des travaux démarreront à Plaisir dans les Yvelines en juillet et deux autres sites seront aussi concernés.

Deuxième option explorée : un format évolutif. « Nous allons installer des cuisines ouvertes devant les clients sous forme de kiosques ou de corners », indique Thierry Bart. Le premier du genre est prévu à Saint-Omer. La pizza, que l’enseigne ne proposait pas jusqu’à présent, fera son entrée.

Un concept de « food hall »

Dernier concept : le « food hall », composé de différents kiosques assortis d’un parcours client très digitalisé. Le premier du genre est prévu à Roncq, dans le Nord. Une dizaine de sites adopteront ce modèle en 2021 et 2022 avant un déploiement progressif. « Nous devons régénérer la marque, casser les codes et décider jusqu’où nous pouvons aller », note le dirigeant.

Flunch va aussi continuer à capitaliser sur de nouveaux lieux d’implantation, en centre-ville mais également sur les autoroutes. Sur ces dernières, elle a gagné deux appels d’offres fin 2020.

Article de Clotilde Briard – A retrouver en cliquant sur Source

Source : Flunch sur le pied de guerre pour faciliter la reprise de 57 de ses restaurants | Les Echos