Heineken et Monoprix misent sur la consigne simplifiée avec Bocoloco

Heineken et Monoprix travaillent avec la start-up Bocoloco pour développer la consigne en point de vente. Cette dernière vient d’ailleurs de lever 1,4 million pour accélérer son déploiement. Explications.

« Plus c’est simple, plus le consommateur va adhérer et intégrer la consigne dans sa routine. » Alexis Dusanter, co-fondateur de Bocoloco, vient de lever 1,4 million d’euros auprès d’Asterion Venture pour ancrer dans les usages des consommateurs l’utilisation de contenants consignés. Pour cela, il a conçu une solution tech qui vient assurer la traçabilité des opérations, indispensable pour mesurer les performances du service, et s’occupe également de la logistique des contenants avec la mise en place de collecteurs en magasin.

« La réglementation pousse les industriels et distributeurs à changer, pointe le dirigeant. Le traité international contre le plastique est en cours de discussions actuellement à Paris. La filière est en train de se construire. » 

Un QRCode et une plateforme pour tracer les flux

La consigne n’est pas un service nouveau et a existé il y a des dizaines d’années. Des acteurs tels que Loop et Carrefour ont également essayé de remettre au goût du jour le principe, sans véritable emballement des clients jusqu’ici. La vente de vrac, avec la possibilité d’apporter son propre contenant, reste également une habitude que l’on voit surtout chez les enseignes spécialisées.

Dans son approche, Bocoloco a séduit Monoprix, Botanic, ou encore Heineken car la start-up vient simplifier les opérations pour tout le monde, en se positionnant comme un intermédiaire entre les industriels et les enseignes, tout en travaillant de façon coopérative. « Il y a un gros enjeu de passage à l’échelle », souligne Alexis Dusanter.

Un QRcode sur les bières Gallia et des bocaux prêt à vendre chez Monoprix

 

Gallia propose des bières consignés chez Monoprix. - © Bocoloco
Gallia propose des bières consignés chez Monoprix. – © Bocoloco

 

Ainsi, avec le spécialiste de la bière, la start-up a ajouté un QR Code sur ses bières Gallia. L’objectif pour l’industriel est de consigner ses bouteilles en verre pour pouvoir les réutiliser, sans pour autant sanctionner le client avec prix prohibitif du contenant. L’une des critiques que l’on peut faire au modèle Loop par exemple.

Du côté de Monoprix ou Botanic, l’approche est différente avec une solution clé en main. Le distributeur choisit dans le catalogue de l’offre Bocoloco les produits qu’il souhaite proposer à la vente en consigne. En magasin, les employés se contentent simplement de mettre en rayon les bocaux dotées du QRCode de traçabilité. Pour les clients, le coût de la consigne est de 20 à 50 centimes. Ils doivent passer par la borne en magasin pour ramener les contenants, le scan du QRCode permettant de rendre le dépôt simple et de récupérer un bon d’achat rapidement. Et selon l’expertise d’Alexis Dusanter, « si un produit est souvent utilisé, le contenant circulera. Si c’est un produit de fond de placard, il y a moins de chances de le revoir… » C’est tout une éducation à faire, tant côté consommateur que des industriels et des distributeurs.

Par Clotilde Chenevoy | A retrouver en cliquant sur Source

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