Les bars bons pour le corps commencent à fleurir en ville et dans les grandes surfaces. Ils promettent du bien-être dans le verre.

Après avoir séduit New York et Londres, la passion du « juicing » se banalise en France. Compenser des excès alimentaires, maigrir sans trop se priver, retrouver de bonnes habitudes culinaires… Les cures détox mettent en appétit de plus en plus de consommateurs. Apparus il y a moins de dix ans, des labels comme Detox Delight, Good Organic Only, Health Inside, C Juice, Juice Lab ou Feel Juice cohabitent désormais avec le « p’tit noir » des comptoirs en zinc. Ils proposent une variété de cocktails de fruits mixés ou pressés et des jus de légumes extraits à froid à consommer sur place ou à emporter.

« Une pause pour nettoyer l’organisme », décrivent Loara et Thomas Sindres, qui viennent d’ouvrir, dans les beaux quartiers de Marseille, le second magasin Juicery Factory, dont ils espèrent faire une chaîne de restauration alternative. L’entreprise est appuyée par bpifrance pour l’originalité de sa proposition.

7 euros la bouteille

« Nous avons investi dans un système de presse hydraulique capable d’extraire les vitamines, nutriments, enzymes et minéraux en ne laissant dans le jus que 3 % de fibres, contre généralement dix fois plus dans les extracteurs traditionnels. La boisson obtenue fournit tous les éléments nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme sans mobiliser les fonctions digestives dans le cadre d’un jeûne ponctuel », assure le couple, qui écoule ses recettes entre 7 euros pour une seule bouteille et plusieurs centaines pour un abonnement ou une cure. A ce tarif, Juicery Factory promet l’originalité, comme le White Milk au lait d’amande et de noix, dattes, vanille, sirop d’agave et sel rose de l’Himalaya.

En grande distribution, le spécialiste des herbes aromatiques Darégal et le fabricant de jus pressés Ulti viennent de signer plusieurs recettes associant les saveurs et les bienfaits de l’un et de l’autre : pomme-persil, ananas-estragon, citron-basilic…