Le groupe de restauration La Pataterie vient d’être placé en redressement judiciaire en vue d’une vente. Les offres de reprise doivent être déposées au plus tard ce 2 novembre. Un candidat repreneur est déjà en lice.

Cession en vue pour La Pataterie. Créée en 1996, la chaîne de restauration commerciale, dont le concept repose sur la valorisation de la pomme de terre et un développement essentiellement en franchise, vient en effet d’être placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Limoges en vue d’une vente.

Accélérer la reprise de La Pataterie

La procédure vise en effet à accélérer la reprise de la société, dans le cadre du dispositif de «prepack cession ». Le réseau compte aujourd’hui 160 restaurants, dont 6 exploités en direct.

Ce dispositif, instauré en 2014 avec une réforme du droit des entreprises en difficulté, a pour but de préparer la cession totale ou partielle d’une société en amont de son redressement judiciaire ou de sa liquidation dans le cadre d’une procédure de prévention, mandat ad hoc ou conciliation. Le voyagiste Fram a fait l’objet de cette procédure il y a deux ans.

Dernière ligne droite

S’agissant du groupe La Pataterie, détenu par son président et cofondateur, Jean-Christophe Pailleux (80 % du capital), et par son directeur général, Alexandre Maizoué, la recherche d’investisseurs, lancée il y a plusieurs mois, est dans la dernière ligne droite. Les offres de reprise doivent être déposées au plus tard le 2 novembre à midi, une audience étant prévue le 10 novembre.

A ce stade, une offre a été formulée par un fonds d’investissement spécialisé dans le retournement. Le processus de cession et son calendrier vont donc désormais dépendre d’une mise en concurrence ou non de cette offre.

Un développement mal maîtrisé

Aux dires de plusieurs professionnels, La Pataterie a souffert d’un développement en franchise débridé et mal maîtrisé dans un contexte peu porteur pour la restauration de chaîne. Illustration de sa forte expansion, La Pataterie a atteint la barre des 200 unités début juin 2014, à comparer à 32 six ans auparavant. La chaîne a également amorcé son européanisation avec deux implantations en Belgique (Mons et Tournai).

Outre les faillites de quelques franchisés, La Pataterie a également eu maille à partir avec d’autres à propos de remises fournisseurs, mais aussi du type de pomme de terre livrée dans le réseau. En 2016, un collectif d’une quinzaine de franchisés s’est même constitué et a tenté de rejoindre une autre enseigne (French Burgers).

Sa direction assure que son plan de relance mis en place ces derniers mois rend aujourd’hui possible une reprise de la société.