La France donne de l’appétit aux touristes, malgré le Covid
Si la planification des départs va se faire au dernier moment, l’envie de découvrir l’Hexagone dans les six prochains mois est réelle chez les Français mais aussi les Belges, les Suisses et les Espagnols. Alors que les Allemands boudent.
Cette année, les professionnels du tourisme vont devoir s’habituer à naviguer à vue. Belges, Italiens, Français, Espagnols ou Suisses ont très majoritairement l’intention de planifier leur départ en vacances au dernier moment, en fonction de l’évolution de la situation, selon le nouveau baromètre lancé par L’Office du tourisme et des congrès de Paris et Atout France , chargé du développement touristique.
Pour atténuer les incertitudes, l’étude, qui n’interroge à l’étranger que des voyageurs ayant effectué un séjour dans un hébergement marchand hors de leurs frontières dans les deux dernières années et en France ceux qui ont circulé dans leur pays, va d’ailleurs être renouvelée chaque mois jusqu’à la fin de l’année. « L’objectif est d’aider les professionnels à mieux cibler les offres », souligne Caroline Leboucher, directrice générale d’Atout France.
Deux tiers des Français visent l’Hexagone
La bonne nouvelle face à une situation qui pousse beaucoup de gens à modifier leurs projets, c’est que dans les six prochains mois, 83 % des Français envisagent un séjour de loisirs. Ils sont 67 % à viser l’Hexagone, contre seulement 56 % l’an dernier, et 23 % l’Europe. Chez les étrangers, la France reste la première destination envisagée.
Parmi les gens prévoyant de voyager sur le Vieux Continent, les Belges sont 40 % à vouloir venir dans l’Hexagone, les Suisses 28 %, les Espagnols 22 %. Même si ces derniers sont tout comme nous et les Italiens assez enclins à rester dans leur propre pays. Un effet du long confinement et du nombre de décès élevés enregistré dans ces trois contrées.
Il ne faudra pas compter en revanche sur la clientèle allemande, qui, alors qu’elle est nombreuse à vouloir découvrir l’Europe, n’a cette année pas envie de sillonner la France. Et il reste à voir comment pourront se concrétiser les souhaits des Américains et des Chinois qui manifestent un bel appétit pour l’Hexagone. Ces derniers ont plutôt pour horizon octobre et la Golden Week, moment de congés.
Côté régions, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Bretagne sont bien placées. Mais Paris et l’Ile-de-France tirent finalement plutôt bien leur épingle du jeu, du moins parmi les souhaits exprimés. Si la capitale ne fait pas rêver les habitants de l’Hexagone plus que ça pour leur prochain séjour de loisirs, elle attire les Européens et encore plus les futurs voyageurs partant des Etats-Unis et de Chine.
Mais pour aider les touristes à concrétiser leurs envies de déplacement, il va falloir leur donner des gages. « L’envie d’évasion est réelle. Mais les voyageurs veulent être rassurés. Nous nous y attachons », indique Corinne Menegaux, directrice générale de l’Office du tourisme et des Congrès de Paris qui prévoit pour la capitale une activité cet été équivalant à 30 à 40 % de ce qu’elle est d’ordinaire et de 50 à 60 % à la fin de l’année.
Besoin de rassurer
En tête des attentes : pouvoir obtenir des garanties, notamment de remboursement, avant de réserver. Beaucoup sont aussi tentés de privilégier une destination où existe un label officiel. L’Office de tourisme de Paris a ainsi lancé une Charte baptisée « caring attitude ». Autre intention forte, celle de profiter des promotions touristiques.
Les différents acteurs s’emploient d’ailleurs à en proposer, à l’instar du site Retrouvons-nous en France qui fédère des entreprises allant d’Appart’city à Gîtes de France, Ibis ou Vinci Autoroutes. Il offre une série de réductions et de cadeaux.
Tandis qu’Atout France vient de lancer, chez nous, une grande campagne de communication incitant à découvrir le pays. En ligne de mire jusqu’à fin août les familles et les millennials. Les jeunes actifs sans enfants et les seniors auront leurs propres messages à la rentrée.
Article de Par Clotilde Briard – A retrouver en cliquant sur Source
Source : La France donne de l’appétit aux touristes, malgré le Covid | Les Echos