Entretien | Un an à l’épreuve du Covid avec Guillaume de Marcellus, directeur de C10

Après une traversée du désert de plus d’un an, entre inactivité et réouverture sous contrôle, les cafés-restaurants voient le bout du tunnel. Cette période pénible a laissé des séquelles mais aussi ouvert de nombreuses opportunités. Nous sommes partis sur le terrain pour prendre le pouls de cette profession convalescente. Entretien avec Guillaume de Marcellus, directeur général de C10.

La douche écossaise : le pire moment de découragement? Le meilleur souvenir ?

Le pire moment, c’était sans aucun doute le deuxième confinement, avec tous ces reports successifs pour la réouverture des établissements, en décembre, janvier, février, mars, les dates étaient toujours déconnantes, personne ne savait à quoi se fier. Mon meilleur souvenir ? Sûrement le 19 mai, en allant boire un coup en terrasse.

La vie sous cloche : comment avez-vous utilisé ce temps libre inattendu ?

Je n’ai pas eu l’impression d’avoir eu du temps libre, au contraire, on a mis beaucoup d’énergie au C10. Je n’ai jamais eu autant d’interaction avec l’ensemble des adhérents. C’est du temps qui a été utilisé autrement que ce dont nous avions l’habitude, on a beaucoup travaillé, ça a été extrêmement dur pour tout le monde.

Adaptation : qu’est-ce qui a changé chez vous durant cette parenthèse ?

Vous me reposez la question la fin de l’année, on verra ; on parlera du monde d’après, quand on sera vraiment dans le monde d’après. Le changement sera par rapport à ce qu’on connaissait jusqu’ici. Affaire à suivre, donc.

Des regrets : avez-vous des regrets ?

J’ai souvent dit qu’il fallait être dans l’action depuis le 15 mars. Je crois que c’est une énorme connerie, quand on est dans un schéma d’imprévisibilité aussi fort que ça, attendre un peu, des fois, c’est pas si mal, c’est même une bonne idée. Par exemple, pour les PGE, un truc qui était vrai le lundi ne l’était plus le mardi, et le redevenait le mercredi.

Le gouvernement sur la sellette : comment jugez-vous l’action du gouvernement face à la pandémie ?

Ils ont eu à gérer un truc que personne n’a jamais connu. Le quoi qu’il en coûte n’a finalement peut être pas si mal fonctionné, et je suis content de ne pas avoir eu à gérer ça.

Aide : avez vous mis en place des actions pour accompagner la reprise du CHR ?

Le fait d’être prêts sur nos marques, de travailler avec le ministère de la transition numérique pour toute la partie aide à la mise en place du QR code, c’est déjà quelque chose. Nos adhérents vont diffuser un kit auprès de leur point de vente, avec notamment de la PLV pour que les consommateurs puissent le scanner.

Source : La Revue des Comptoirs – L’actualité de la restauration