Kellogg mise notamment sur ses marques de snacking, comme Pringles, pour accélérer sa croissance.La scission de Kellogg’s est sur les rails 

Le conseil d’administration du roi du petit-déjeuner a approuvé la séparation du groupe en deux entités, dont l’une sur les snackings, comme les chips, très dynamique. Elle devrait devenir effective le 2 octobre 2023.

Kellogg mise notamment sur ses marques de snacking, comme Pringles, pour accélérer sa croissance. (Shutterstock)

C’est le 2 octobre que la scission de Kellogg Company sera effective. Le conseil d’administration du géant américain du snacking a approuvé, lundi, la séparation en deux de l’entreprise.

D’un côté, il y aura l’activité céréales en Amérique du Nord (Rice Krispies, Corn Flakes, Frosted Flakes) réunies au sein de WK Kellogg Co, et, de l’autre, tout le reste de son portefeuille – avec ses marques de snacking, comme les chips Pringles, mais aussi sa branche céréales hors des Etats-Unis, et ses produits d’origine végétale -, réuni sous la bannière d’une nouvelle société qui prendra le nom de Kellanova. Toutes deux seront cotées à la Bourse de New York.

Accélérer la croissance

« Après plus d’un an de planification approfondie, nous sommes plus que jamais convaincus que la séparation donnera naissance à deux sociétés plus fortes et créera une valeur substantielle pour les actionnaires », a indiqué Steve Cahillane, président-directeur général de Kellogg Company.

Le géant de l’agroalimentaire veut continuer de croître dans un contexte tendu, avec des coûts en hausse (céréales, sucre…), compensés en partie par des hausses de prix. L’an dernier, son chiffre d’affaires a ainsi progressé à 15,3 milliards de dollars avec l’inflation(14,2 milliards en 2001), son résultat net plongeant sous la barre du milliard. Les activités de l’entreprise tournées vers l’international , plus de 80 % des ventes, sont les plus dynamiques. La division nord-américaine pèse, elle, environ 17 %. Un marché en panne, car les Américains prennent de moins en moins de petit-déjeuner à la maison.

L’objectif du roi des céréales avec cette opération est d’accélérer sa croissance en focalisant ses moyens sur chaque activité. Kellanova sera ainsi axée sur les snacks et les marchés émergents, « avec des marques différenciées offrant des opportunités d’expansion considérables », indique le groupe. Ce secteur des snackings, avec des références comme Pringles, a le vent en poupe partout dans le monde. Entre 2019 et 2022, ce pôle du groupe a progressé de 9 % par an, porté par les collations salées, comme les crackers.

Kellanova intégrera aussi les marques de céréales internationales connues de Kellogg’s comme Frosties/Zucaritas ou Choco Krispies. Une activité elle aussi en croissance (+5 % par an depuis 2019). Elle chapeautera également ses produits d’origine végétale, hamburgers, saucisses et autres produits végans, qui au départ devaient faire l’objet d’une entreprise distincte.

Cette nouvelle entité devrait générer un chiffre d’affaires d’environ 13,4 à 13,6 milliards de dollars, avec une marge brute d’exploitation entre 2,25 à 2,3 milliards de dollars en 2024. Elle vise à plus long terme une progression de 3 à 5 % de ses ventes, et entre 5 à 7 % de son résultat opérationnel.

La branche historique autonome

La seconde société, WK Kellogg, branche historique du groupe, fondée il y a 117 ans, va, elle, vivre de façon indépendante avec « des marques leader sur le marché des céréales aux Etats-Unis », comme Frosted Flakes, Froot Loops ou Raisin Bran. Elle s’adressera aussi aux marchés du Canada et des Caraïbes. Cette nouvelle organisation doit permettre de concentrer les investissements pour « une plus grande efficacité ».

Marketing, innovations, tout va être retravaillé pour redynamiser les ventes et la rentabilité d’ici à la fin 2026. Parmi les priorités figure la modernisation de sa chaîne d’approvisionnement. Une mobilisation opérationnelle qui devrait permettre d’atteindre 2,7 milliards de dollars de ventes l’an prochain.

Par Dominique Chapuis – A retrouver en cliquant sur Source

Source : La scission de Kellogg’s est sur les rails