DélifranceLe géant de la boulangerie surgelée Délifrance passe sous pavillon belge

La coopérative Vivescia, connue pour les marques Francine ou Copaline, a signé un accord avec Vandemoortele en vue de lui céder Délifrance, l’un des leaders européens de la boulangerie-pâtisserie-viennoiserie surgelée. L’ensemble devrait former un mastodonte de 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Vous avez peut-être déjà mangé du pain, un croissant ou un éclair au chocolat sortant d’une de ses usines. Si c’est le cas, vous l’avez sans doute fait sans le savoir. L’industriel de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie (BVP) Délifrance, jusqu’ici propriété de la coopérative Vivescia (Francine, Campaillette, Copaline, etc.), est en passe d’être vendue au groupe belge Vandemoortele.

Les deux entreprises ont annoncé ce vendredi avoir signé un accord en ce sens. Si le montant de la transaction n’a pas été divulgué, elle devrait aboutir d’ici à la fin de l’année, sous réserve de l’approbation des autorités de la concurrence. Et créer « un nouvel ensemble de premier plan à l’échelle mondiale », avec un chiffre d’affaires projeté de 2,4 milliards d’euros.

Selon les informations des « Echos », le fonds d’investissement CVC Partners était entré en négociations exclusives avec la coopérative Vivescia pour acquérir Délifrance. L’explication de l’échec de ces discussions est à l’heure actuelle inconnue.

« Puissantes synergies »

Délifrance vend aux restaurateurs, aux enseignes de grande distribution et aux boulangeries traditionnelles des viennoiseries, pains, pâtisseries et des produits de snacking surgelés. L’entreprise dispose de 14 usines en Europe et en Asie – dont 7 en France -, emploie près de 3.200 collaborateurs et affiche un chiffre d’affaires d’environ 930 millions d’euros au 30 juin 2024.

En rejoignant Vandemoortele, elle intègre un groupe très implanté dans la boulangerie-pâtisserie, avec des produits semblables à ceux qu’elle produit, mais également dans les matières grasses végétales, comme la margarine. Le groupe belge possède 34 usines en Europe et aux Etats-Unis, avec 3.500 collaborateurs et un chiffre d’affaires d’environ 1,4 milliard d’euros.

« Cette nouvelle alliance nous permettrait d’accélérer notre croissance et de créer de puissantes synergies en matière de service client, de gammes de produits, d’innovation et de stratégie de marque », a expliqué dans un communiqué le PDG de Vandemoortele , Yvon Guerin. « Grâce à un plan d’investissement robuste, nous sommes convaincus de pouvoir accélérer notre développement futur. »

Croissance externe

Le groupe belge n’en est pas à ses premières acquisitions pour se renforcer dans la BVP. En France, il a racheté en 2004 les Pains Pérènes de Roland Cottes, et en 2008 Panavi, le leader du marché français des produits de boulangerie surgelés. Pour éponger la dette de cette dernière acquisition à 300 millions d’euros Vandemoortele avait été contraint en 2009 de céder Alpro, spécialiste des aliments à base de soja, depuis racheté par Danone. Plus récemment, en 2015, le groupe a racheté l’Italien LAG, un producteur majeur de focaccias et ciabatta.

Pour Vivescia, cette cession constitue « un nouveau chapitre de développement, d’innovation et de création de valeur durable pour l’agriculture et nos chefs d’entreprise coopérateurs, pour nos filières végétales et céréalières et ses clients, pour notre marque Francine et ses consommateurs », explique le président du conseil d’administration de la coopérative française, Christoph Büren. « Ce projet pourrait créer également pour Vivescia les conditions d’un partenariat long terme et porteur de valeur avec le groupe familial Vandemoortele. »

Par Paul Turban – A retrouver en cliquant sur Source

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