Le marché du cidre en pleine effervescence

Le marché du cidre en pleine effervescence

L’interprofession reste mobilisée pour une définition au niveau européen du cidre comme une boisson élaborée uniquement à partir de pommes.

A la veille du salon de l’agriculture, l’Unicid (Union nationale interprofessionnelle cidricole) fait le point sur le marché du cidre et ses perspectives.

Avec un peu moins de 675 000 hectolitres, la consommation de cidre en 2023 a légèrement baissé (-1,7%) par rapport à l’année précédente en France. Tous circuits confondus, les ventes en volume ont régressé de près de 2 %. Jean-Louis Benassi, directeur d’Unicid, estime que la GMS, qui réalise 60 % des ventes, « laisse moins de place au cidre dans les rayons au profit de la bière, et notamment des bières artisanales ». Mais hors grande distribution, les volumes de vente sont en légère hausse (1,3%), grâce notamment aux achats chez les cavistes ou en circuits courts, mais aussi grâce à la consommation hors domicile (hôtels, restaurants, bars à cidre). Le prix moyen d’une bouteille se situe à 3,2 €, un tarif en hausse de 9,4 % par rapport à 2022, qui s’explique en grande partie par l’augmentation des coûts de production. La mauvaise récolte 2023 pourrait également avoir une incidence sur les prix dans les prochains mois.

La question épineuse de l’harmonisation de la définition du cidre

Si en France, l’appellation « cidre » est réservée aux boissons alcoolisées contenant 100 % de pommes, ce n’est pas le cas dans les autres pays européens où le « cider » peut ne contenir qu’un faible pourcentage de pommes, le reste étant composé d’eau, de sucre et d’arômes. La Commission Européenne souhaite harmoniser la définition des cidres au sein de l’Union. L’Unicid suit avec attention les discussions et se mobilise pour que le cidre reste un produit agricole élaboré uniquement avec des pommes.

En mars, l’Unicid va lancer une étude sur la consommation de cidre afin de mieux cibler sa communication. « Nous souhaitons mettre en avant la diversité du cidre et de ses moments de consommation », avance Jean-Louis Benassi. Ne plus cantonner la consommation du cidre à l’heure de l’Épiphanie ou de la Chandeleur, diversifier l’offre avec des produits innovants (cidre rosé, millésimé, vieilli en fût de chêne…), rajeunir la cible des consommateurs en surfant notamment sur la tendance de la naturalité et des boissons moins alcoolisées… telles sont les ambitions de la filière pour booster ses ventes.

Par BÉATRICE VIGOT-LAGANDRÉ – A retrouver en cliquant sur Source

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